Abuja (Nigeria), 30 sept 2011 (SPS)- Les travaux de la conférence internationale sur la lutte des femmes sahraouies pour la liberté ont pris fin mercredi à Abuja (Nigeria) par l’adoption d’un communiqué final réitérant le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination.
La conférence a appelé, dans ce sens, les Nations unies à accélérer l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara Occidental conformément au mandat de la Minurso, établie en 1991.
Les participants ont exhorté les peuples épris de liberté et de justice, à travers le monde et la communauté internationale, à exercer des pressions sur le gouvernement marocain pour l’amener à se conformer à la légalité internationale.
La conférence a appelé, en outre, l’Union africaine à prendre les décisions qui s’imposent pour que le processus de décolonisation en Afrique soit achevé.
Les violations des droits de l’homme perpétrées par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara occidental ont été, par ailleurs, vivement condamnées par les participants qui ont exprimé leur "totale solidarité" avec les victimes sahraouies de cette "répression sauvage".
Ils ont exprimé, dans ce contexte, leur résolution à engager des avocats internationaux "pour juger le Maroc devant la cour international pour les crimes qu’il a commis contre le peuple sahraoui".
Pour améliorer les conditions de vie des Sahraouis dans les camps de réfugiés, le communiqué a appelé, les pays africains, individuellement et collectivement, à les aider à acquérir des équipements médicaux et pédagogiques et les ressources matérielles nécessaires.
La conférence d’Abuja a, en outre, condamnéla poursuite de l’exploitation illégale par le Maroc, avec la complicitéde certaines puissances européennes, des ressources naturelles du peuple sahraoui.
Elle a, par ailleurs, saluéle "soutien indéfectible du Nigeria àla lutte du peuple sahraoui pour l’exercice de son droit àl’autodétermination, appelant, dans ce cadre, le gouvernement nigérian àprendre les "mesures appropriées" pour permettre l’application de la résolution onusienne 1991 sur le référendum au Sahara occidental.
Organisépar l’Association pour le renforcement des capacités économiques et du leadership des femmes africaines (ARCELFA), la conférence d’Abuja a vu la participation de femmes et de représentants d’organisations solidaires avec la cause sahraouie venus notamment d’Afrique et d’Europe et d’Amérique Latine.
L’Algérie était représentée àce rendez-vous par une importante délégation, conduite par le président du Comiténational de solidaritéavec le peuple sahraoui, M. Mahrez Lamari.
Créée en mai 2004, l’ARCELFA est une association panafricaine présente aujourd’hui dans 48 pays africains.
La prochaine conférence devrait se tenir l’année prochaine àPretoria en Afrique du Sud. (SPS)
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