Alger, 28 sept 2011 (SPS) L'ambassadeur de la RASD en Algérie, Ibrahim Ghali a fait savoir mardi que le gouvernement de son pays avait saisi le secrétaire général des Nations unies de l'agression perpétrée récemment contre des citoyens sahraouis dans la ville de Dakhla occupée par des colons marocains appuyés par les forces de la police et de l'armée.
L'ambassadeur sahraoui a précisé dans un entretien à radio Algérie internationale que la ville de Dakhla a été, ces deux derniers jours, la cible d'une vile agression par des colons marocains appuyés par des éléments de la police et de l'armée qui sont descendus dans les rues pour persécuter des civils sahraouis" soulignant que cette agression "qui s'inscrit dans la logique de répression et d'intimidation du Maroc, a fait un mort et 15 blessés dont deux graves".
Il a ajouté que le gouvernement sahraoui avait saisi le secrétaire général de l'ONU de cette agression et mis en garde contre "la gravité de la situation pour les citoyens sahraouis" estimant que l'heure est venue pour les Nations unies d'assumer ses responsabilités et prendre les mesures à même de protéger le peuple sahraoui en proie à différentes formes d'agression et de violation dans les territoires occupés".
Le diplomate sahraoui a exprimé dans ce contexte son souhait que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, accorde à cette question "toute son importance".
M. Ghali a révélé à cette occasion qu'une délégation sahraouie se trouvait actuellement à New York et qu'elle "interviendra lors de la quatrième commission onusienne consacrée à la décolonisation pour revendiquer une solution rapide et définitive à ce conflit pour permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination à travers un référendum libre et démocratique".
Concernant la possibilité d'un retour aux armes, M. Ghali a affirmé que "cette option reste encore de mise à la lumière de l'impasse dans laquelle se trouve la question sahraouie".
Par ailleurs, et en réponse aux accusations du Maroc concernant la présence de combattants sahraouis aux cotés des forces pro-El Gueddafi, l'ambassadeur sahraoui a indiqué que le gouvernement de son pays "a envoyé un message au président du CNT pour demander la formation d'une commission d'enquête internationale indépendante pour faire la lumière sur cette affaire, d'autant plus, a-t-il dit, que le royaume marocain et certaines sources françaises sont derrière ces allégations".
Il a précisé que le président du CNT libyen a répondu que "jusqu'à présent il n'avait pas connaissance d'une présence ou d'un appui sahraoui aux forces d'El Gueddafi" estimant que cette réponse constituait "un démenti clair et sans équivoque aux allégations franco-marocaines sur cette question".
A propos de la reprise des négociations directes entre les parties belligérantes (Maroc-Front polisario), M. Ghali a indiqué qu'un "accord de principe" a été retenu pour tenir le prochain round de négociations fin octobre ou début novembre prochains. "La date de ce nouveau round de négociations reste tributaire de la visite de l'envoyé personnel de l'ONU, Christopher Ross, dans la région, a-t-il précisé.
Les prochains jours nous révéleront si cette visite interviendra avant ou après le round de négociations, a-t-il dit.(SPS)
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