Florence (Italie), 24 sept 2011 (SPS) Les élus des villes jumelées avec les cités sahraouis des camps des réfugiés, et les représentants du mouvement de la société civile, ont fait part jeudi soir, de leur engagement à poursuivre les actions de soutien au droit à l'autodétermination du peuple sahraoui.
Lors de la première journée de la conférence internationale des villes solidaires avec le peuple sahraoui, les orateurs qui sont intervenus dans le débat ont à l'unanimité appelé à élargir le réseau de soutien au Sahraouis pour faire pression sur les gouvernements centraux d'Europe et imposer l'application du droit international concernant le conflit du Sahara Occidental.
Les élus et les représentants d'ONG amis du peuple sahraoui, principalement venus d'Italie, ont appelé les instances européennes, au niveau l'exécutif surtout, à cesser la politique du "double jeu" vis-à-vis de la cause sahraouie, consistant à exprimer leur solidarité matérielle aux réfugiés sahraouis tout en poursuivant la coopération avec l'occupant marocain, qui viole systématiquement tous les droits des populations sahraouies dans les territoires occupés.
Dans ce cadre, le président de l'association nationale italienne de solidarité avec le peuple sahraoui, Luciano Ardesi, a plaidé pour que soit élargi le réseau des villes en Italie, en France et en Espagne notamment, appelant les villes jumelées avec les camps sahraouis, à dénoncer celles d'entre elles qui établissent des jumelages avec les villes sahraouies occupées.
Il a également, souligné la nécessité pour ces villes françaises solidaires avec le peuple sahraoui à dénoncer la politique suivie par leur gouvernement dans le conflit sahraoui.
M. Ardesi a par ailleurs, appelé les élus des villes solidaires avec le peuple sahraoui à prendre part en force, à la prochaine initiative européenne des ONG exigeant la liberté de tous les détenus sahraouis dans les geôles marocaines, et à lancer une autre initiative demandant à l'Union européenne, que soit mis fin au pillage des ressources naturelles sahraouies.
Dans ce sens, la présidente d'une ONG et élue de la ville australienne de Sydney, Meredith Burgmann, a affirmé que son réseau en Australie compte agir auprès du gouvernement australien pour mettre fin à l'exploitation illégale des phosphates appartenant au peuple sahraoui, rappelant que le droit international interdit aux pays tiers d'exploiter les ressources d'un Etat reconnu non autonome par les Nations unies.
Pour sa part, le président du Comité national algérien de soutien au peuple sahraoui, Hadj Mahrez Amari, a salué l'initiative italienne de relancer la conférence internationale des villes solidaires, qui a réitéré le droit des Sahraouis à l'autodétermination, relevant que le peuple et le gouvernement algériens soutiennent toujours la résistance du peuple sahraoui pour le recouvrement de sa liberté et de son indépendance.
Dans ce cadre, il a fait savoir qu'à partir du 28 octobre prochain, l'Algérie abritera une conférence internationale sur le droit des peuples coloniaux à la résistance, où seront invités tous les défenseurs des causes justes, notamment des détenteurs du prix Nobel de la paix.
Il a à cet égard, invité les villes italiennes et européennes solidaires avec le peuple sahraoui à s'associer à cette incitative, recevant l'aval du président du conseil de la région italienne de Toscane dont 130 villes sont jumelées avec les camps des réfugiés sahraouis. (SPS)
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