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Elabadila Malainine: «L'ex-gouverneur et ses supérieurs doivent être jugés pour des crimes ethniques" "

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El Aaiun (territoires occupés), le 27 août 2011 (SPS) – El Abadila Malainine, activiste du Mouvement 20 Février d’origine sahraouie, a déclaré dans une interview publiée ce matin par le journal El Pais que "l'ex-gouverneur (de El Aaiun) et ses supérieurs doivent être jugés pour des crimes ethniques" commis lors du brutal assaut au camp de Gdeym Izik.

Corroborant la thèse du professeur Noam Chomsky, El Abadila assure que «le Sahara Occidental a été le théâtre de la première révolte arabe, mais, contrairement à ce qui s'est passé en Tunisie ou en Egypte, elle n’a pas eu une fin heureuse."


Le parfum de la révolution arabe, écrit Ignacio Cembrero correspondant de El Pais à Rabat et grand connaisseur du Maghreb, Malaïnine l’a détecté dans les premières communiqués revendicant "liberté, dignité et que les revenus générés par l'exploitation des ressources locales reviennent à la population". Plus précisément, ajoute Cembrero, les sahraouis avaient demandé des terrains pour construire des logements ou bien des logements tout simplement.

 

El Abadila condamne la violence des autorités du Maroc contre la manifestacion pacifique sahraouie en rappelant que le soir du même jour, après des heures d’affrontements, le pire, aux yeux de l'activiste sahraoui, vient de commencer: "Des civils Marocains ont attaqué, avec le soutien de la police, les biens des sahraouis". «La haine qu’ils suscitent rendra la cohabitation plus difficile, affirme-t-il.

 


"Je n'ai aucun respect pour un régime qui a encouragé des expéditions punitives, qui a réprimé massivement en tentant d'arrêter tous les jeunes sahraouis entre 18 et 25 ans et maintient en prison plus de 160 personnes qui, dans leur majorité, n’ont fait qu’organiser une manifestation pacifique», conclut-il. (SPS)