Rabat, 21 août 2011 (SPS)- La compagnie aérienne Royal air Maroc (RAM) a annoncé vendredi soir la mise en place d’un plan social prévoyant le départ de 1.560 salariés dans le but de redresser la «situation critique» dans laquelle elle se trouve depuis début 2011. «Ce plan social offre pour la période 2011-2013 le départ de 1.560 employés dans des conditions avantageuses» dans le but de «redresser et de développer» la compagnie, selon un communiqué de la direction de la RAM diffusé par l’agence marocaine MAP.
Le plan social prévoit notamment de renforcer «l’accès à une retraite convenable pour tous les agents âgés de 45 ans et plus». La direction de la RAM a tenu à assurer «qu’aucun acquis du personnel demeurant à Royal Air Maroc ne sera affecté». La presse marocaine a fait état ces derniers jours de la situation difficile que traverse la RAM, allant jusqu’à évoquer la possibilité de la privatisation de la compagnie, l’une des principales d’Afrique.
Selon la RAM, le plan social a été négocié avec les syndicats qui l’ont accepté. «La direction de la RAM et l’ensemble des délégués syndicaux sont parvenus à un accord sur le plan de rationalisation de la compagnie et son volet social», a-t-on ajouté de même source. Le PDG de la RAM Driss Benhima a imputé cette situation critique à la «crise économique mondiale, à l’intensité concurrentielle, aux profondes fluctuations du prix du carburant, à la surcapacité sur les marchés marocains porteurs, à la chute des tarifs et à la recrudescence des aléas d’exploitation ».
M. Benhima a en outre affirmé que sa compagnie va mobiliser ses propres ressources notamment ses «actifs hôteliers et immobiliers» afin de pouvoir «garantir au personnel les montants importants qui lui seront accordés» dans le cadre du plan
social. Le PDG de la RAM a estimé que si la compagnie «ne mettait pas en oeuvre les mesures de restructuration internes sur lesquelles le conseil d’administration s’est engagé aucun soutien durable de l’Etat ne pourra être sollicité ni même envisagé».
La RAM est confrontée tous les trois ans à des situations de crise mais en 2011 le malaise est «exceptionnel dans l’histoire» de la société, selon une source de la compagnie ayant requis l’anonymat. «C’étaient des crises successives mais cette fois-ci la RAM se trouve en difficulté dans un environnement particulier».