El Aaiun (territoires occupés), 12 août 2011 (SPS) - Ce matin nous a quittés, après plusieurs mois de maladie, Sidahmed Abdeluahab, le père du martyr Saïd Dambar, le jeune sahraouis tué par un policier marocain avec deux balles à bout portant et dont la famille continuent à se battre pour une enquête sur sa mort qui n'a pas été confirmée par aucun juge.
Deux morts dans une famille honnête, loyale, avec un sens de l'honneur beaucoup plus élevé que ce que l’on peut demander à un être humain. Cette famille n'a pas succombé aux pressions marocaines, qui sont fortes et nombreuses. Un jour on leur offrait des logements et du travail pour tous et le lendemain on les menaçaient de couper le courant du dépôt où se trouve le corps de Saïd. Tout pour qu’ils désitent d'exiger une enquête. Cette famille a été en mesure de résister aux pressions psychologiques et n'a jamais cédé, elle n'a pas eu un seul glissement dans les huit mois de lutte.
La mort Sidahmed est un autre aspect de l'occupation promue par la France et protégée par le droit de veto au Conseil de sécurité. Ce sont les effets indirects, les misères qui subissent toutes les maisons dans les territoires occupés, la souffrance, l'humiliation. Sidahmed, 91, a vécu un cauchemar. Il sera enterré tandis que son fils attend encore une inhumation digne et une autopsie qui n'arrive pas. (SPS)