Madrid, 3 août 2011 (SPS)- Six pays musulmans financent des communautés islamiques en Espagne, parfois dans le but de les contrôler et presque sans discernement. Les fonds qu’ils envoient tombent souvent dans les mains d'organisations radicales ou d’individus sans scrupules.
Un rapport secret adressé le 16 mai par le directeur du Centre national du renseignement (CNI), le général Felix Sanz Roldan, aux ministres des Affaires étrangères et de la défense analyse avec alarme le financement et les aides fournis par l'Arabie saoudite, Koweït, Qatar, Emirats Arabes Unis (EAU), la Libye et, surtout, le Maroc, aux musulmans en Espagne dont le nombre dépasse 1,2 million.
«Les conséquences du financement dérivent dans des attitudes négatives pour la connivence telles que l'émergence de ghettos et de sociétés parallèles, des tribunaux et des polices islamiques en marge de la législation en vigueur, le manque de scolarisation des filles, les mariages forcés, etc,» signale le rapport du CNI publié hier par le journal espagnol El Pais.
«Il y a un contrôle insuffisant des flux financiers qui sont les donnations et aides fournues par d’autres pays à la communauté islamique en Espagne (...)", avertit le chef des services secrets espagnols. «Il est nécessaire que les pays donateurs soient pleinement conscients des risques du financement des demandes individuelles."
Pour essayer de sensibiliser les deux hauts fonctionnaires des affaires étrangères et de la Justice –l’ambassadeur spécial Damaso de Lario et le directeur de la Fondation pour le pluralisme et la Connivence, José Manuel López Rodrigo-ont effectué au début de Juin une tournée dans trois pays du Golfe (Koweït, Emirats arabes unis et Oman), et après le Ramadan, ils avaient prévu de se rendre enArabie Saoudite et au Qatar. (SPS)