Aller au contenu principal

Les pays membres permanents du Conseil de sécurité ont leur vision géostratégique sur le Sahara Occidental (universitaire)

Submitted on

BOUMERDES (Algérie ), 11 juillet 2011 (SPS) L'ex-député au Conseil de la Nation et professeur de droit international, M. Boudjemaa Souilah a affirmé dimanche à l'Université Mohamed Bouguera de Boumerdes que chacune des grandes puissances, membres du Conseil de sécurité, a sa propre vision géostratégique sur le Sahara Occidental, dont elle veut tirer profit, ce qui explique, selon lui, le retard de l'indépendance de ce territoire.

Dans une communication animée dans le cadre de la 2è université d'étédes cadres du Front Polisario et de la RASD sous le thème "conflit du Sahara occidental et mécanismes de l'ONU", M. Souilah a mis en exergue les principales causes qui font que la question sahraouie demeure toujours en phase de négociation.

Il a, dans ce sens, ajouté que le Sahara occidental, de par sa position stratégique dans le continent africain, intéresse plus d'un pays, notamment la France, les Etats unis, l'Allemagne et la Russie.

M. Souilah a, d'autre part, souligné que les ressources halieutiques du Sahara Occidental sont exploitées non pas par les Sahraouis mais par des pays membres du Conseil de sécurité comme la France et il en est de même, a-t-il dit, pour les autres richesses, tels le fer, le phosphate, le pétrole et le gaz qui sont exploités par les grandes puissances.

Il a par ailleurs relevé qu'avec les développements en cours dans le monde, les crimes transcontinentaux et le crime organisé, tout comme le terrorisme, la traite humaine, le trafic de drogues et le blanchiment d'argent dans la région du Sahel rendent les relations internationales plus complexes.

M. Souilah a, d'autre part, appelé le peuple et cadres sahraouis à demeurer attachés aux résolutions de l'ONU qui doit, a-t-il dit, renforcer sa présence dans la région sahraouie et élargir les missions de la MINURSO, notamment à celle relative au respect des droits de l'Homme au Sahara Occidental.

En dépit du soutien de certains pays au Maroc, il ne faut pas considérer que le blocage de la situation au Sahara Occidental comme un "échec" mais plutôt "une victoire" tant que la voie du dialogue demeure ouverte, a-t-il conclu.

Les travaux de la deuxième université d'été avaient débuté jeudi dernier sous la présidence du Premier ministre sahraoui et prendront fin le 19 juillet. (SPS)