Genève, 10 juin 2011(SPS) L’Organisation internationale du Travail (OIT) a mis en garde vendredi contre le nombre extrêmement élevé d’enfants qui continuent d’être impliqués dans des formes de travail dangereux, soit 115 millions sur les 215 millions d’enfants qui travaillent.
Selon un nouveau rapport "Enfants dans les travaux dangereux : ce que nous savons, ce que nous devons faire" publié à l’occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants prévue le 12 juin prochain, même si le nombre total d’enfants âgés de 5 à 17 ans confrontés à des formes dangereuses de travail, a baissé entre 2004 et 2008, le nombre de ceux âgés de 15-17 ans a augmenté de 20 pour cent durant la même période, passant de 52 à 62 millions.
"Malgré d’importants progrès ces dix dernières années, le nombre d’enfants au travail dans le monde et notamment dans ses formes dangereuses demeure élevé", constate le directeur général du Bureau international du Travail (BIT) Juan Somavia.
"Gouvernements, employeurs et travailleurs doivent travailler ensemble pour mettre en place et faire appliquer les mesures nécessaires qui peuvent mettre fin au travail des enfants. Sa persistance constitue clairement une mise en cause du modèle de croissance prédominant. Mettre un terme aux formes de travail qui mettent en danger la sécurité, la santé ou la moralité de l’enfant doit constituer une priorité pour nous tous", a souligné Juan Somavia.
Le rapport appelle par ailleurs à renouveler les efforts pour que chaque enfant puisse aller à l’école au moins jusqu’à l’âge légal du travail. Il ajoute que des mesures doivent être prises rapidement pour s’attaquer aux travaux dangereux effectués par des enfants qui ont atteint l’âge minimum légal pour travailler mais qui sont susceptibles de faire face à des dangers sur leur lieu de travail.
Le rapport signale encore que l’exposition aux risques peut avoir un effet particulièrement grave sur les enfants, dont le corps et l’esprit sont encore en pleine croissance même à la fin de leur adolescence.
L’étude passe en revue six secteurs économiques : l’agriculture, la pêche, le travail domestique, les mines et carrières ainsi que l’industrie des services et le commerce de rue.