Washington, 4 juin 2011 (SPS).- Freedom House vient de publier un rapport spécial sous le titre de «Le pire du pire : les Sociétés les Plus Répressives du Monde, comme complément de son enquête annuelle sur l'état des droits politiques globaux et libertés civiles sur la planète, Liberté dans le Monde.
Le rapport spécial fournit des bilans de synthèse des pays, des tableaux et des informations graphiques sur les pays qui reçoivent les notes combinés les plus basses en matière de droits politiques et libertés civiles en Liberté dans le Monde, et dont les citoyens subissent violations des droits humains systématiques et généralisées.
Sur la question du Sahara Occidental et après avoir rappelé que les négociations entre le Front Polisario et le Maroc continuent de stagner sans résultat concret, Freedom House constate que « le Maroc, en tant que force occupante au Sahara occidental, le Maroc contrôle les élections locales » et fait tout pour « empêcher que les activistes sahraouis aient accès au processus politique local et au Parlement marocain », ajoutant que « les rapports sur le corruption sont très répandus » et que la population sahraouie vit dans la pauvreté malgré que « territoire possède de vastes ressources naturelles, y compris les phosphates, les dépôts de minerai de fer, les réserves d'hydrocarbures, et de la pêche ».
Dans le domaine des libertés civiles, l’organisation signale l’absence d’activité médiatique sahraouie indépendante étant donné « la sensibilité de l’Etat marocain envers toute couverture qui n'est pas conforme à la position officielle de l'Etat sur le Sahara occidental » . La détention pour les sahraouis et les marocains et l’expulsion est le sort des étrangers qui « rapportent de façon critique sur la question » sahraouie.
L’organisation indique que « les sahraouis sont techniquement soumis aux lois de travail marocaines » et qu’il y a « peu d’activité syndicale dans le territoire », que « le Maroc a été accusé d'utiliser la force et les motivations financières pour modifier la composition de la population du Sahara occidental » sans oublier la « discrimination culturelle et juridique » dont sont victimes les femmes sahraouies face aux femmes marocaines (SPS).