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Algérie-Maroc : Les intentions du Maroc mises à nu par un juriste américain

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Alger, 1 juin 2011 (SPS).- Un juriste américain met en pièces les allégations mensongères qui font état de l’implication de l’Algérie dans le conflit libyen. Il soutient que le Maroc paie des lobbyistes pour en faire de telles allégations fallacieuses. «Le Maroc est-il en quête d’une unité régionale ou d’une hégémonie sur ses voisins ?». Une question à laquelle a répliqué un éminent juriste américain, Gare Smith, dans un article publié récemment dans l’intention de descendre en flamme un

des lobbyistes promarocains, Edward Gabriel, qui s’était adonné, dans une publication parue dans le journal spécialisé dans les affaires du Congrès américain, «The Hill», à des dénigrements sur la position de l’Algérie vis-à-vis de la crise libyenne et de la question des mercenaires.

Ce juriste qui a dirigé auparavant le Bureau du département d’État américain pour la démocratie et les droits de l’homme a visiblement escamoté toutes les accusations proférées contre l’Algérie. Pour rappel, certains médias arabes notamment l’incrimine à tort d’être en accointance avec le régime du zaîm libyen et de l’avoir soutenu militairement dans le conflit qui l’oppose à sa population. Et parmi ceux qui ont alimenté cette propagande, le conseiller du gouvernement marocain, Edward Gabriel.

Dans son article, le juriste Gare Smith considère qu’Edward Gabriel, l’ambassadeur américain au Maroc de 1997 à 2001, «accuse l’Algérie hâtivement et d’une manière décousue et semble avoir l’intention d’attiser davantage le différend entre le Maroc et l’Algérie que de promouvoir l’unité du Maghreb que le gouvernement marocain exprime en public». Pour ce juriste, «contrairement aux assertions de Gabriel, l’Otan elle-même n’a fait aucune déclaration indiquant que le gouvernement algérien appuie El-Kadhafi contre l’Otan et l’insurrection, et je mets au défi quiconque de produire une telle preuve». «Ironiquement, alors qu’il professe d’une part des relations plus étroites avec ses voisins du Maghreb, le Maroc persiste d’autre part à payer des lobbyistes comme Gabriel pour «remuer le pot» en faisant de telles allégations», souligne-t-il. Gare Smith a expliqué que «conformément à sa position de longue date de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, l’Algérie a déclaré publiquement qu’elle ne prend pas parti dans le conflit libyen, qu’elle respecte scrupuleusement les résolutions du Conseil de sécurité relatives à la Libye et qu’elle est favorable, comme la plupart, y compris l’Otan, à une solution politique à la crise libyenne».

Ce juriste, qui a été également le représentant des États-Unis à l’ex- Commission des droits de l’Homme de l’ONU soutient que «Gabriel allègue que 15 Algériens ont été capturés par les rebelles libyens. Cela peut être vrai ! Or, même si c’est le cas, cela ne prouve en rien quant à la position du gouvernement algérien à l’égard de la Libye». «La capture d’un Marocain reflète-t-elle le soutien de Rabat à El Kadhafi», s’interroge- t-il. Pour Gare Smith, «la crise en Libye est grave et exige à la fois l’attention de la communauté internationale et celle des dirigeants régionaux matures». En conséquence, «l’utilisation de cette crise comme un prétexte pour attaquer un voisin qui oeuvre de bonne foi afin de régler la situation, relève-t-il, est irresponsable et soulève de sérieuses questions au sujet des véritables intérêts régionaux du Maroc».