Alger, 25 avr 2011 (SPS) Des élus français et des représentants de la société civile française se sont engagés lundi à Alger à mener une campagne de sensibilisation auprès des institutions de leur pays et de servir de "relais" au niveau de leurs partis politiques et associations sur les violations des droits de l'homme commises au Sahara occidental.
Au cours d'une rencontre organisée par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), les membre de la délégation française ont instamment appelé à élargir la mission du MINURSO (Mission des Nations unies pour l'organisation du référendum au Sahara occidental) à la surveillance et la protection des droits de l'homme dans ce territoire.
La délégation française, qui était en visite de solidarité dans les camps des réfugiés sahraouis, a également interpellé la France sur sa position de "soutien total" à la puissance d'occupation marocaine au Sahara occidental.
Le séjour de la délégation dans les camps de réfugiés sahraouis intervient la veille de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, au cours de laquelle le rapport du secrétaire général de l'ONU sur la situation au Sahara occidental sera examiné.
La France avait opposé son veto au Conseil de sécurité de l'ONU, l'année dernière, s'agissant de l'élargissement de la mission de la MINURSO.
Intervenant lors de cette rencontre, organisée au siège de l'APC d'Alger-centre, Mme Mireille Maridès, élue de Marseille, a demandé à ses compatriotes de "saisir le ministère des Affaires étrangères et le président de la République française pour que son pays n'oppose pas son veto lors de la prochaine réunion du Conseil de sécurité".
De son côté, Mme Josette Blanchet, élue de Tour (région centre) a affirmé qu'"aucun Etat ne peut s'arroger le droit de décider à la place d'un peuple", appelant à "l'application de l'ensemble des résolutions des Nations unies sur la Sahara occidental".
Pour sa part, M. Pierre Coeur, conseiller municipal au Grand-Lyon, a appelé à "établir une chaîne de solidarité pour agir en faveur de l'autodétermination du peuple sahraoui".
Mme Sahli Maya, membre du CNASPS et universitaire spécialisée en Droit international, a, quant à elle, exhorté les membres de la délégation française à porter "haut et fort la cause sahraouie et contribuer à faire admettre à la France officielle le droit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental".
Elle a invité aussi les membres de cette délégation à faire un travail d'information en direction de la société française pour contrer la "désinformation" qu'elle subie sur les violations des droits de l'homme au Sahara occidental.(SPS)