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Investissements illégaux au Sahara Occidental : WSRW fustige Vigéo Eiris

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Londres, 6 mars 2017(SPS) L’observatoire des ressources naturelles du Sahara Occidental, Western Sahara Resource Watch (WSRW), a fustigé  la société franco-britannique de conseils à l’investissement responsable, Vigeo Eiris, sur ses "facilitations du financement contraires à l’éthique" concernant des projets énergétiques illégaux marocains au Sahara Occidental occupé.
Les actions de Vigeo Eiris qui concernent les projets marocains au Sahara Occidental sont "contraires à l’éthique"  parce que la présence marocaine dans ce territoires est "illégale", affirme l’observatoire dans un communiqué.
"Il est illégal pour le Maroc au tout autre Etat ou entreprise de réaliser des projets au Sahara Occidental sans avoir d'abord demandé le consentement de son peuple", ajoute-t-il.
Les projets marocains aux Sahara Occidental sont "immoraux" confirme encore une fois WSRW, se basant sur l’arrêt de la cour de justice européenne (CJUE) du 21 décembre 2016, qui a confirmé que le territoire du Sahara Occidental est distinct et séparé du Maroc, et que le droit du peuple sahraoui à la l'autodétermination implique l’obtention du consentement du représentant du peuple du territoire occupé, le Front Polisario.
L’observatoire souligne aussi que le peuple du Sahara Occidental n’a pas donné son consentement pour les projets énergétiques marocains dans son pays, des projets qui ne font que "consolider une occupation illégale".
Il rappelle que l’occupant marocain prévoit de produire, en 2020, "plus du quart de son énergie renouvelable, en dehors de ses frontières internationales, au Sahara Occidental".
Le 31 janvier 2017, le commissaire européen à l‘action pour le climat et l’énergie avait confirmé qu’en raison du statut séparé et distinct du Sahara Occidental, l’énergie produite au Sahara Occidental ne pouvait être importée en Europe.
WSRW relève également que des investisseurs, tels que la Banque européenne d’investissement, la commission européenne et la Banque allemande de développement ont refusé de financer les projets "prétendument verts" dans le secteur de l’énergie au Sahara Occidental.
Citant ses correspondances avec Vigeo Eiris, sur le sujet, l’observatoire a rapporté que la société franco-britannique a justifié sa position en certifiant que son rôle se limitait à évaluer des projets sur le changement climatique, l’efficacité énergétique et leur impact sur la durabilité.
 Elle a prétendu qu’un refus de donner des certificats aux obligations liées à des projets marocains au Sahara Occidental serait "un acte politique qu’il ne peut pas faire en tant que fournisseur indépendant d’études".
WSRW a répondu que les actions de Vigeo Eiris sont "illégaux et immoraux", et que les arguments de la société sont "contraire à l’éthique d'une entreprise travaillant dans le domaine de la responsabilité d'entreprise".
 "Le Maroc n’a tout simplement pas le droit d’être présent au Sahara Occidental, et le peuple sahraoui ne souhaite pas accueillir les projets énergétiques marocains au Sahara Occidental, ce qui rend illégaux, les projets marocains dans ses territoires", est-il précisé.
WSRW a souligné que le fait que les projets illégaux soient bénéfiques au climat «n’est pas pertinent, et ne justifie pas une occupation illégale", affirmant qu’ils visaient plutôt à "soutenir les colons et les occupants".
L’observatoire dénonce que l’entreprise qualifie ce pays de "région du Sahara", son peuple de "population" et utilise des cartes erronées sur son site web, alors que les Nations Unies, la CJUE et aucun Etat du monde ne reconnaît la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental.
Le territoire du peuple du Sahara Occidental est traité par l’assemblée Générale des Nations Unies comme relevant d’un processus de décolonisation, et le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination est au cœur des pourparlers de paix des Nations Unies", rappelle l’observatoire.
"Vigeo Eiris ignore son devoir de vérifier que ses propres activités" respectent ses obligations en matière de droits de l'homme. Cela constitue un élément fondamental des Principes directeurs de l'ONU", conclu WSRW.(SPS)
020/090/700 061955 MARS 017 SPS