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Si la Minurso ne peut plus fonctionner, "il y aura un risque réel d'une escalade de la tension et peut-être même de conflit" (Farhan Haq)

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Washington,  22 mars 2016 (SPS) Le porte parole de l’ONU, Farhan Haq a indiqué lundi dans un point de presse, que si la mission ne peut plus fonctionner, "il y aura un risque réel d'une escalade de la tension et peut-être même de conflit".
Le porte-parole de l’ONU a aussi réaffirmé que sans les experts expulsés, la mission ne pourrait bientôt plus remplir son mandat, soulignant qu’outre les militaires de la Minurso, il ne reste sur place que 27 civils qui ne peuvent assumer "qu'une petite partie" des tâches.
L’ONU a accusé lundi le Maroc de "violer la charte des Nations unies", en appelant le Conseil de sécurité à intervenir, en prenant les mesures nécessaires pour mettre fin aux dépassements de Rabat.
 "Nous espérons que le Maroc comprendra que ce comportement ne peut pas être toléré", a-t-il affirmé en demandant "un soutien fort et uni" du Conseil de sécurité.
Farhan Haq, le porte-parole adjoint de Ban Ki-moon a également affirmé qu’en expulsant les effectifs civils de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (MINURSO), "le Maroc a violé la charte des Nations unies".
En confirmant l’évacuation de la composante civile de cette mission des territoires sahraouis occupés, M. Farhan Haq a précisé que "des 84 membres de la Minurso concernés par les mesures de rétorsion de Rabat, 72 ont quitté ces territoires sahraouis, alors que 11 autres membres sont en fin de mandat et ne font plus partie, de ce fait, de cette mission. Un seul membre de ces effectifs est resté pour des raisons de santé".
Farhan Haq a également fait savoir que le Maroc a également ordonné aux Nations unies de fermer son bureau militaire à la ville de Dakhla (Sahara occidental).
Le porte-parole adjoint de l’ONU a averti le Maroc des conséquences de sa décision en affirmant qu'"en absence d’une force efficace de maintien de la paix, les tensions vont s'exacerber dans ces territoires".
C’est toute la composante civile et politique de la mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) qui a quitté les territoires occupés du Sahara occidental à l’exception de Kim Bolduc, représentante spéciale du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental et chef de la Minurso, et également d’un autre membre malade, a-t-on indiqué de source onusienne citée par l’APS.
Le Conseil de sécurité qui s’est réuni lundi à huis clos pour la troisième fois d’affilée pour examiner les répercussions des mesures décidées par le Maroc sur la mission de la Minurso s’est abstenu de faire une déclaration dans ce sens.
Trois pays en l’occurrence la France, le Sénégal et l’Egypte continuent de bloquer une "déclaration musclée" du Conseil de sécurité contre Rabat, pourtant prévue avant la première réunion, tenue la semaine dernière, a ajouté la même source.
"Ces trois pays ont empêché le Conseil de sécurité d’avoir une position unanime forte contre le Maroc", a-t-elle dit.
Lundi, le président de la République, Mohamed Abdelaziz, a lancé un appel urgent au Conseil de sécurité dans lequel il l’exhorte à assumer ses responsabilités en tant que mandataire et premier responsable de la Minurso.
"Le Front Polisario prend à témoin le Conseil de Sécurité de l’ONU contre toute manifestation probable de l’aventurisme et de l’expansionnisme marocain qui constituerait une nouvelle escalade de l’agression et une menace sérieuse à la sécurité régionale", a écrit le secrétaire général du Front Polisario dans une lettre adressée au président du Conseil de sécurité, Ismael Gaspar Martins juste avant la réunion de lundi.
Vendredi le porte parole de Ban-Ki-moon, Stéphane Dujarric, a critiqué à mots voilés la position du Conseil de sécurité qui était décevante par rapport aux attentes du secrétariat général de l’ONU, selon lui.
"Il aurait été préférable si nous avions reçu des mots plus clairs de la part président du Conseil de sécurité", a-t-il déclaré en confirmant au cours de son point de presse quotidien que les membres du Conseil de sécurité n’étaient pas tous unis derrière le SG de l’ONU, rappelle-t-on. (SPS)
020/090/000 221430 MARS 016 SPS