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Zone-euro: niveaux records des taux des pays fragiles sur les marchés obligataires

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PARIS, 11 juin 2011  - Les divergences entre les positions de la Banque centrale européenne (BCE) et de l'Allemagne sur le dossier grec, notamment à propos du rôle des banques, se sont traduites par une envolée des taux des pays jugés fragiles qui ont atteint des records, témoignant de l'inquiétude des opérateurs.

 

"La cacophonie sur le dossier grec ne cesse de s'amplifier, et les positions divergentes entre deux acteurs majeurs, l'Allemagne et la BCE, créent un surcroît d'inquiétude", selon un stratégiste obligataire.

 

"On ne sait pas très bien où on va et le marché sanctionne en se repliant vers les actifs de qualité c'est-à-dire les obligations des pays solides, notés triple A", a-t-il indiqué.

 

Le fameux principe de fuite vers la qualité a également pénalisé les actions qui souffrent d'une plus forte aversion au risque.

 

Les opérateurs se sont donc reportés vers les placements sûrs et notamment sur le premier d'entre eux, le Bund allemand. La demande pour cet emprunt a augmenté faisant baisser son taux.

 

Alors que les taux portugais à dix ans s'inscrivaient vendredi à 10,149%, les taux grecs sur la même échéance à 16,525% et ceux de l'Irlande à 11,00%,  le rendement du Bund allemand a poursuivi un mouvement de recul à 2,960% contre 3,029% à la clôture jeudi et celui de l'OAT française à 3,335% contre  3,393% la veille.

 

Hors zone euro, le taux du Gilt britannique a reculé à 3,222% contre 3,271% jeudi.

  

Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, s'oppose catégoriquement à toute forme de restructuration de la dette grecque, y compris à celle proposée par l'Allemagne.

 

Son objectif étant, selon lui, d'éviter des "événements de crédit" (non respect des conditions initiales de l'emprunt) et des réactions en chaîne qui pourraient mettre en péril l'ensemble de la zone euro.

 

L'Allemagne quant à elle veut faire participer les créanciers privés, banques et fonds d'investissement, au nouveau sauvetage de la Grèce en prévoyant un allongement de la durée des obligations de sept ans. Mais cela risque de provoquer une nouvelle dégradation de la note de la Grèce.