Bir Lahlu (territoires libérés), 13 juin 2011 (SPS) Le président de la République, SG du Front Polisario, M. Mohamed Abdelaziz, a interpelé lundi, le secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, afin de sauver la vie des prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim dans les prisons marocaines et "éviter une catastrophe humaine imminente".
"Le gouvernement du Maroc en persistant à ignorer la situation graves de ces prisonniers, commet un acte odieux, afin de faire taire la voix du peuple sahraoui et empêcher les Sahraouis d’appeler à l'application des résolutions des Nations Unies, du droit international de et du droit humanitaire international en général", a écrit le président de la République dans une lettre à Ban, dont une copie est parvenue à SPS.
Le président a averti le Maroc des conséquences d'un tel comportement "scandaleux" sur les efforts de l'Organisation des Nations Unies et les efforts de l'Envoyé personnel au Sahara occidental, M. Christopher Ross, et qui "ne contribue aucunement dans la recherche d’une solution juste et définitive du conflit" au Sahara occidental.
M. Abdelaziz a appelé l’ONU à assumer ses responsabilités dans la protection et l’assurance de l’intégrité physique et psychologique des prisonniers politiques sahraouis et des citoyens sahraouis, en général, dans l’attente du parachèvement de la décolonisation du Sahara occidental, à "travers l’exercice par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance, par la voie d’un référendum libre, juste et impartial", ajoute le président.
Dans ce contexte, le président de la République a appelé à imposer les sanctions nécessaires contre le Maroc pour la mise en liberté du prisonnier politique sahraoui, Yahya Mohamed Hafed Iaaza condamné à 15 ans de prison ferme et tous les prisonniers politiques sahraouis, ainsi que la divulgation du sort de plus de 651 disparus et plus 151 prisonniers de guerre sahraouis aux mains du Maroc.
Il a en outre réitéré la demande du Front Polisario pour la nécessité d'élargir les pouvoirs de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO), à la protection et la surveillance de la situation des droits de l'homme au Sahara occidental.
Le président de la République a dénoncé la déportation des prisonniers politiques sahraouis de la prison marocaine de Tiznit, comme le cas de l’écrivain, Moustapha Abdedayem et son compagnon, Mahmoud Abolkassem "les mains menottées et les yeux bandés" vers la prison de Salé (Maroc).
Un autre groupe a également victime de mauvais traitements de la part des autorités pénitentiaires, il s’agit de : Lehmam Salama, Moujahid Mayara, Moulay Bouamoud et Abraham Amghaimima, Alberkkawi Mohamed et Mohamed Salami.
Deux autres prisonniers politiques sahraouis, Bechri Betaleb et Cheikh Ameidan ont été déporté dans des circonstances similaires de la carcel negra (El Aaiun Sahara occidental) vers la prison la prison d'Ait Melloul (Maroc), où ils mènent une grève de la faim depuis plus de 22 jours, a rappelé le président de la République dans sa lettre à ban Ki-Moon. (SPS )