Pasar al contenido principal

Printemps arabe en Israël

Submitted on

Tel Aviv, 2 août 2011 (SPS)- Le Printemps arabe n’épargne pas Israël où la contestation sociale se durcit de jour en jour. À la suite des importantes manifestations de samedi, au grand dam des intégristes religieux le sabbat n’ayant pas été respecté ce sont les 150 000 employés municipaux du pays qui se sont mis en grève hier lundi.

«Nous avons appelé à une journée de grève. Les mairies sont fermées au public, les éboueurs n’ont pas ramassé les poubelles», a affirmé Shlomo Buhbut, président de l’Union des autorités locales. «Si le gouvernement ne fait rien nous n’excluons pas la possibilité d’autres actions de soutien dans les prochains jours», a-t-il prévenu. Par ailleurs, un appel à une grève de vingt-quatre heures des salariés a été lancé lundi par des internautes à travers le réseau social Facebook.

 

Des milliers d’Israéliens ont annoncé qu’ils n’iraient pas au travail, ont indiqué les médias, qui n’ont pas été en mesure de mesurer si cette initiative avait été suivie. Cet appel à la mobilisation sans précédent mais qui n’a pas pour le moment de contenu politique intervient au lendemain de promesses de reformes par Benyamin Netanyahou, qui conduit une politique économique du tout libéral qui pousse les classes moyennes, jusque-là préoccupées surtout par « leur sécurité » au détriment des droits fondamentaux des Palestiniens à se révolter et à se soulever en un « printemps arabe » en mode israélien.

 

À l’ouverture du Conseil des ministres, Netanyahou, a annoncé qu’il nommerait une «équipe interministérielle chargée de présenter un plan pour alléger le poids économique qui pèse sur les citoyens»… Le porte-parole du Premier ministre, a expliqué que Netanyahou examinait une diminution des impôts indirects. Il souhaiterait également favoriser la concurrence en réduisant la concentration des capitaux entre les mains d’un petit nombre.

 

Depuis la mi-juillet, des manifestants qui dénoncent la hausse effrénée du prix des logements se sont installés dans des centaines de tentes le long du boulevard le plus cossu de Tel-Aviv. Le mouvement s’est ensuite étendu dans d’autres villes. Samedi, quelque 150 000 manifestants ont défilé à Tel-Aviv et dans d’autres localités. Ce mouvement qui exprime la colère des jeunes et des classes moyennes serait soutenu par plus de 80 % des Israéliens, selon un sondage. De par son ampleur il a surpris l’ensemble de la classe politique. (SPS)