Pasar al contenido principal

Ould Haïdala : "un régime élu démocratiquement pouvait garantir la stabilité en Mauritanie et donc désavantager" le Maroc

Submitted on

Nouakchott, 19 août 2011 (SPS)- Mohamed Khouna Ould Haïdalla dans un entretien exclusif publiée le 3 août 2011 dans le journal mauritanien Le Calame, l'ancien président mauritanien dévoile les actions déstabilisatrice menées par le roi Hassan II pour faire tomber l'homme qui avait reconnu la RASD et ramené la paix au peuple frère du sud.

 

Pour lui, le Maroc a décidé d'agresser la Mauritanie en "pensant probablement que l’arrivée d’un régime élu démocratiquement pouvait garantir la stabilité en Mauritanie et donc le désavantager, a décidé d’envoyer le commando de Kader".

 

Selon Haïdala, après une préparation intensive au Maroc, le Colonel Kader avait convaincu ses amis marocains de l’efficacité d’un petit commando pour changer le régime en Mauritanie. Son plan prévoyait une irruption dans la réunion du Comité et l’élimination de deux ou trois personnes qui faisaient obstacle, selon lui, à son projet.

 


"Malheureusement pour lui, dit-il, nous avons suivi les préparations marocaines en vue d’une agression contre notre pays et nous avons reporté la réunion du Comité en demandant aux commandants de région de rester sur place. Le commando n’ayant pas trouvé le Comité réuni, a été pris de panique. Il a tué plusieurs personnes dans la rue et devant la présidence. Certains de ses membres avaient pris la radio et l’état-major. Mais très tôt, les éléments des Forces armées et de sécurité qui étaient sur place, les ont arrêtés" .

 

A ce jour-là, Ould Haïdala avoue s'être rendu ailleurs : "J’étais parti avec des attachés militaires. Les Marocains chantaient partout que nous avions donné une base au Polisario à Chegatt. J’avais emmené là les attachés militaires français, anglais et américain".

 

Trente ans après, les méthodes de déstabilisation et de propagande n'ont pas changé à Rabat. Le Front Polisario et l'Algérie sont accusés de tous les maux : bombe atomique, terrorisme, trafic de drogue, détournement des aides humanitaires, soutien à Gadhafi, etc, etc.

 

L'agressivité marocaine pourrait s'accentuer avec la conjoncture actuelle caractérisée par le soulèvement du peuple marocain contre la dictature, la misère et la corruption. (SPS)