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Des femmes dénoncent le "silence" qui entoure la question sahraouie

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ABUJA (Nigeria), 30 sept 2011 (SPS) Des participantes à la conférence internationale sur la lutte des femmes sahraouies pour la liberté ont dénoncé, mercredi à Abuja (Nigeria), le silence qui entoure la question sahraouie, appelant à un soutien ""plus accru" à la lutte du peuple du Sahara occidental pour l’exercice de son droit à l’autodétermination.

 

La présidente régionale de l’Association des femmes de l’Afrique de l’Ouest (AFAO), Mme Khady Fall Tall, a déploré le silence observé par certaines organisations internationales et régionales à l’encontre de la question du Sahara occidental.

 

Tout en reconnaissant, dans une déclaration à l’APS, qu’une "bonne partie" des femmes leaders africaines "ne connaissent pas la cause sahraouie", cette militante s’est dit "extrêmement peinée" de constater que la situation au Sahara occidental restait inchangée et qu’il subsistait en Afrique, en 2011, une partie du continent colonisée par un autre pays africain.

 

"Nous avons un pouvoir de pression dans le monde, qui devrait nous servir à convaincre le Maroc pour qu’il cesse de réprimer le peuple sahraoui frère et l’amener à comprendre que l’injustice ne peut pas durer", a-t-elle enchaîné.

 

"Il faudrait qu’on aille jusqu’à l’Union africaine pour dire ce que nous pensons de cette question et de là, aux Nations unies pour que lumière soit faite et que les gens sachent ce qui se passe au Sahara occidental", a poursuivi M. Fall Tall, qui n’a pas manqué de juger que "l’impunité est complètement soutenue par le silence qui entoure la question sahraouie".

 

Elle a enfin assuré que l’AFAO, qui couvre 16 pays de la région, restait engagée "pour faire en sorte que nos sœurs sahraouies et leur peuple puissent être libérés et que l’Afrique ne connaisse plus jamais la colonisation et l’oppression".

 

Pour sa part, Mme Jacobine Selaboy du Cameroun, vice-présidente de l’association pour le renforcement des capacités économiques et du leadership des femmes africaines (ARCELFA) pour l’Afrique centrale, a mis en exergue le rôle de la conférence d’Abuja dans la vulgarisation de la question sahraouie, qui reste, selon elle encore "méconnue et sous médiatisée" dans sa région.

 

"Nous voulons dire aux femmes sahraouies que nous sommes derrière elles et que nous n’allons ménager aucun effort pour être à leurs côtés et les soutenir jusqu’à l’indépendance de leurs pays", a-t-elle clamé.

       

Mme Ayongmba Marie Hermine, coordinatrice de l’ARCELFA au Gabon a appelé, de son côté, à "un soutien plus accru" à la cause des femmes sahraouies et à celle de leur peuple.

       

"Ces femmes, à l’image de leur peuple, subissent les pires atrocités, mais malheureusement cette question reste méconnue en Afrique centrale", a regretté Mme Hermine, qui a tenu à saluer l’initiative d’ARCELFA d’organiser la conférence d’Abuja pour mieux faire connaître la question sahraouie au double plan africain et international.

       

La coordinatrice d’ARCELFA de la Centrafrique, Mme Blaudine Otto a, pour sa part, lancé un appel à toutes les femmes du monde, éprises de liberté et de justice, de participer aux prochaines réunions sur la question sahraouie pour permettre au peuple du Sahara Occidental d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination.

        Les travaux de la conférence internationale sur la lutte des femmes sahraouies pour la liberté ont pris fin mercredi à Abuja (Nigeria) par l’adoption d’un communiqué final réitérant le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination. (SPS)

 

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