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Ould Salek "la République sahraouie et son unité territoriale constituent une ligne rouge"

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Alger, 08 nov 2017 (SPS) Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a appelé mercredi l'ensemble des parties prenantes dans le conflit du Sahara occidental occupé, l'ONU, l'Union africaine (UA) et en particulier la France à assumer leur responsabilité pour lui trouver une solution définitive, dénonçant la complicité de Paris avec le Maroc et "une volonté de saper et bloquer le processus de paix au Sahara occidental".
Au lendemain du discours du roi du Maroc Mohamed VI tenu à la date de l'invasion militaire marocaine des territoires sahraouis, M. Ould Salek a expliqué que le roi du Maroc a renié les engagements pris par son pays sous les auspices des Nations unies et de l'UA, relatifs au respect des résultats du référendum d'autodétermination, et bloque ainsi le processus de paix.
"Le Maroc, n'est pas le seul à bloquer le processus de paix mais la France qui est membre permanent du Conseil de sécurité le fait aussi", a-t-il regretté, lors d'une conférence de presse organisée à l'Ambassade de la république arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger.
"Nous avons lancé un appel au Secrétaire général de l'ONU et son Envoyé personnel et à l'UA à assumer leur responsabilité et nous considérons que la France devrait jouer un autre rôle pour instaurer la paix dans la région", car, a-t-il dénoncé, "le Maroc sape à l'avance tous les efforts de l'ONU".
Le chef de la diplomatie sahraouie a, à la même occasion, regretté l'attitude de la France vis-à-vis de la question du Sahara occidental, alors qu'elle intervient dans des questions concernant la région, tel qu'au Mali en vue de contribuer à l'instauration de la paix et au respect des frontières de ce pays en envoyant des troupes pour, aussi, "instaurer la démocratie", mais, dans le cas du Sahara occidental "la France fait exactement le contraire".
"Elle (la France) remet en cause les frontières coloniales que la France elle-même a laissé et bloque une opération démocratique qui est l'organisation d'un référendum", a alerté M. Ould Salek.
M. Ould Salek a également qualifié le discours du roi du Maroc de "misérable", car non seulement il renie les engagements du Maroc, mais aussi la nature du conflit du Sahara occidental opposant deux parties, le Maroc et le Front Polisario.
Dans le même contexte, le responsable sahraoui a dénoncé le non-respect par le Maroc des frontières de ses voisins dans son discours, en envoyant un message aux Nations unies qui dit : "vous ne pouvez rien faire sans  reconnaitre à l'avance 'la marocanité du Sahara occidental'", alors qu'il a signé et ratifié l'acte constitutif de l'Union africaine (UA) qui lui interdit de transgresser les frontières et d'occuper une partie du territoire d'un pays membre".
Interrogé sur la participation de la RASD au prochain Sommet UE-UA prévu fin novembre à Abidjan (Côte d'Ivoire), le ministre sahraoui a affirmé qu'"il n'y aura pas de Sommet UE-UA sans la RASD, cela a été ratifié par  l'UA et il existe un accord entre l'UE et l'UA".
"Le Maroc avec la complicité de la France essayé de dresser des obstacles. Il s'agit pour nous, pour l'UA et pour l'UE d'un sommet entre deux organisations. Il n'est pas question d'exclure un pays quelconque", a-t-il soutenu.
Réagissant aux propos du roi du Maroc qui considère que "la question du Sahara occidental comme une question qui relève exclusivement du Conseil de sécurité", M. Ould  Salek a indiqué qu'à travers ses dires Mohamed VI veut exclure l'Union africaine de cette affaire".
"Voilà qu'un pays membre de l'Union africaine veut éloigner sa propre organisation régionale, qui est la première concernée par la question le conflit du Sahara occidental dès le moment que géographiquement, historiquement et juridiquement cette question relève d'abord de l'UA", a-t-il précisé, avant de dénoncé le blocage du règlement du conflit à travers le véto de la France au sein du Conseil de sécurité.
Par ailleurs, M. Ould Salek, s'est félicité des relations bilatérales entre l'Algérie et la RASD et de la continuité de cette tradition de coordination entre les deux pays.
"La République arabe sahraouie démocratique (RASD) est une vérité et une réalité nationale, continentale et internationale. Le Maroc doit vivre avec cette réalité", a conclu le ministre des Affaires étrangères. (SPS)
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