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L'échec de l’ONU au Sahara Occidental a conduit à des événements tragiques (ONG américaine)

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New York, 6 oct 2017 (SPS) L’ONG américaine US Western Sahara Foudation a déclaré à New York que l’échec des Nations Unis à tenir un referendum d’autodétermination au Sahara Occidental avait eu des conséquences "tragiques" sur le peuple sahraoui qui subit la torture, l’emprisonnement et les disparitions.
S’exprimant devant la quatrième commission de l’ONU chargée de la décolonisation, la présidente de cette ONG, Suzanne Shcolte a tenu à souligner que l’ONU a échoué sur deux plans : "Tenir un referendum d’autodétermination attendu par les Sahraouis depuis 26 ans et doter la Minurso d’un mandat de surveillance des droits de l’homme dans les territoires occupés".
"Quel message terrible l'ONU envoie lorsqu'elle récompense l'invasion, l'agression et la violence en assujettissant ceux qui ont fait confiance aux Nations Unies à voir leurs enfants grandir dans des camps de réfugiés et leurs proches battus, torturés et (exposés) aux disparitions dans les prisons marocaines", s’est indignée la lauréate du prix de la paix de Séoul, connue pour son soutien indéfectible à la cause sahraouie.
Rappelant les propos tenus par l’ancien secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, qui a qualifié en 2016 la présence du Maroc au Sahara Occidental d'"occupation", la présidente de Defense Forum Foundation a relevé devant la quatrième commission que la question sahraouie était "l'une des tragédies humanitaires oubliées de notre époque", une situation "inacceptable", a-t-elle affirmé.
Interpellant l’ONU sur la nécessité de mettre fin à ce conflit qui dure depuis 40 ans, elle a indiqué que l’organisation onusienne devait "faire appel au roi du Maroc pour qu’il mette fin à cette occupation illégale".
"Le complot du roi est d’essayer de lier le Front Polisario au terrorisme", mais "les Sahraouis n'ont jamais recouru au terrorisme et ont continué à respecter les termes du cessez-le-feu" malgré "les violations atroces qu’ils continuent de subir", a-t-elle, par ailleurs, déclaré, rejetant les accusations fallacieuses du Maroc à ce propos.
La présidente de l’ONG américaine a évoqué le drame des territoires sahraouis, minés par le Maroc, en violation flagrante de la convention de Genève de 1980 sur les restrictions de l’utilisation des mines antipersonnel.
"Les soldats du Front Polisario ont risqué leur vie pour sauver un éleveur sahraoui qui a perdu ses deux jambes lors d’une explosion d’une mine antipersonnel plantée par le Maroc", a-t-elle témoigné.
Et d’ajouter : "Un de mes souvenirs les plus vivaces est celui d’une rencontre avec une victime des mines que les Marocains ont plantées près d’un puits dans le désert".
S’adressant aux pétitionnaires venus plaider la "thèse du Maroc sur le Sahara Occidental" à la quatrième commission, Mme Scholte s’est interrogée si réellement ces personnes "ignoraient les faits" ou bien si elles "sont forcées ou soudoyées" pour livrer de faux témoignages à l’ONU, mettant à nu la machine à corrompre de Rabat.
"Au cours des prochains jours, vous écouterez des personnes intègres venues du monde entier et qui croient au droit à l'autodétermination et aux principes énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l'Homme".
"Mais tenez-vous prêts, parce que vous allez écouter également une partie de la propagande la plus farfelue et la plus extravagante, financée par le roi du Maroc pour faire taire la vérité et entraver le progrès vers (le règlement) de cette question", a-t-elle ajouté.
Des documents confidentiels du ministère des Affaires étrangères marocain et de la représentation du Maroc auprès des Nations Unies, déjà dévoilés par le hacker Chris Coleman, ont livré les détails de cette vaste opération de corruption : choix des pétitionnaires et des thèmes d’interventions et les montants versés aux intervenants qui prennent la parole pour défendre la politique coloniale du Maroc à la commission de décolonisation. (SPS)
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