Bir Lahlu, 12 jan 2012 (SPS) Le président de la République arabe sahraouie et démocratique (RASD), secrétaire général du Front Polisario, M. Mohamed Abdelaziz a appelé jeudi l'ONU à "exercer des pressions" sur le Maroc pour l'amener à renoncer à sa décision de traduire les 23 détenus politiques sahraouis devant le tribunal militaire de Rabat.
"Nous réitérons notre appel pour que l'ONU assume ses responsabilités en exerçant des pressions sur les autorités marocaines pour les amener à respecter le droit international et à renoncer à leur décision de traduire des civils devant le tribunal militaire", a souligné le président Mohamed Abdelaziz dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki Moon.
"Il s'agit non seulement de traduire des civils devant le tribunal militaire, ce qui est déjà très grave, mais de surcroît il s'agit de citoyens innocents issus du territoire du Sahara Occidental placé sous la responsabilité de l'Onu", a déclaré le secrétaire général du Front Polisario.
Il a ajouté que ces détenus politiques sahraouis "n'ont eu de tort que d'avoir revendiqué par des moyens pacifiques et civilisés l'application de la charte et des résolutions de l'ONU notamment le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance".
"La décision des autorités marocaines de traduire vendredi 13 janvier un groupe des détenus de Gdeim Izik devant le tribunal militaire n'est pas seulement un acte illégal et immoral, mais une humiliation pour la communauté internationale, représentée par l'ONU, et une atteinte à son autorité et à sa crédibilité", a indiqué le président sahraoui.
"L'état de santé de ces détenus est très précaire, notamment avec la grève de faim qu'ils avaient observée par intermittence. La plus longue avait dépassé 36 jours successifs pour demander l'accélération de leur mise en liberté et un procès régulier et équitable", a-t-il encore souligné.
Il a ajouté, dans ce contexte, que la décision du gouvernement marocain de traduire les détenus de Gdeim Izik devant un tribunal militaire intervient dans le sillage "des violations flagrantes des droits de l'Homme par les autorités marocaines". (SPS)
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