Alger, 29 fév 2012 (SPS) La caravane française de solidarité avec le peuple sahraoui a adressé, mardi à Alger, au terme de sa visite dans les camps des réfugiés sahraouis, une lettre au Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki Moon appelant à mettre en application la résolution onusienne portant sur le droit des peuples colonisés à l'autodétermination.
La lettre a été signée par M. Manfred Gouch et Mme France Weyl, co-présidents de l'association française "Droit solidarité", Mme Regine Villemont, présidente de l'association française des amis de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et M. Mahrez Lamari, président du comité national algérien de solidarité avec la peuple sahraoui.
Dans la lettre, les membres de la caravane ont attiré l'attention du SG de l'ONU sur "l'injustice inacceptable qui est faite au peuple sahraoui, en dépit des nombreuses et pertinentes résolutions de l'ONU et du Conseil de sécurité qui recommandent, toutes, l'organisation d'un referendum d'autodétermination afin de permettre à ce peuple de choisir librement son destin ainsi que le stipule la résolution 1514 de l'Assemblée générale des Nations Unies".
Après avoir passé en revue les conditions déplorables que vivent les réfugiés sahraouis dans les camps depuis 37 ans, ils ont demandé à M. Ban de "donner mandat à son envoyé personnel, Christopher Ross pour engager rapidement des négociations officielles en vue d'entamer le processus d'organisation d'un referendum d'autodétermination transparent et loyal, sous la supervision des Nations Unies".
Ils ont également appelé à "mettre un terme définitif aux violations des droits de l'Homme dans les territoires du Sahara occidental occupés par le Maroc, en veillant scrupuleusement, à l'élargissement du mandat de la Minurso par un mécanisme ou un autre et à la protection et au respect de ces mêmes droits de l'Homme".
Dans ce sens, ils ont demandé au SG de l'ONU de "corriger d'urgence, via les agences spécialisées de l'ONU l'assistance alimentaire actuellement déplorable aux réfugiés sahraouis et leur état sanitaire dégradé".
Dans cette lettre qui sera également transmise aux candidats à la prochaine présidentielle en France, les membres de la caravane ont appelé à "inviter les structures internationales, juridiquement concernées, pour faire cesser la spoliation organisée des richesses naturelles du Sahara occidental, patrimoine inaliénable des sahraouis".
A cet effet, ils se sont engagés à transmettre les préoccupations des réfugiés sahraouis à l'opinion publique française ainsi qu'aux candidats à la présidentielle en France et à organiser des manifestations pour attirer l'attention sur la situation dans ces camps "pour que la France joue le rôle qui lui incombe dans le règlement de ce conflit".
La délégation de la caravane dont le séjour (24-27 février) a coïncidé avec la commémoration du 36e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), était composée de 150 membres représentant la société civile française, toutes tendances confondues.
Elle comptait également des parlementaires, maires, élus locaux, personnalités politiques amis de la RASD, syndicalistes, mouvements de femmes, universitaires, avocats et militants des droits de l'Homme, jeunes et étudiants ainsi que des personnalités du monde de la culture et de la presse activant dans l'Hexagone.(SPS)
020/090/700 291040 FEV 012 SPS