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Le respect du droit des Sahraouis à l’autodétermination par la France garantira la stabilité dans la région (dipomate)

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Alger, 21 fev 2021 (SPS) Le représentant du Front Polisario en France, Mohamed Sidati, a déclaré que le respect du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui par la France permettra à la région de retrouver la stabilité et redonnera du "tonus et une impulsion" aux relations franco-maghrébines.
Dans une interview au Courrier d’Algérie, Sidati, dresse, à l’approche du 45ème anniversaire de la proclamation, le 27 février 1976, de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), le bilan des acquis et victoires du peuple sahraoui.
Le diplomate sahraoui a estimé que si ce n’est la politique "néfaste" de la France concernant le Sahara occidental, "le conflit serait déjà résolu il y a belle lurette".
La question pour lui, est "comment faire entendre la voix de la raison, de la légalité internationale, et de l’impérieuse nécessité pour les dirigeants français que la seule voie qui vaille est celle du droit international, et que le parti-pris de l’expansionnisme marocain au Sahara occidental n’a fait que générer et alimenter les tensions, la déstabilisation et l’insécurité dans notre région".
M. Sidati qui garde espoir que "la France prenne un jour conscience de la gravité des conséquences de sa politique partisane au Sahara occidental pour toute la région", estime que "l’acceptation et le respect du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui par la France permettra à la région de retrouver la paix, la stabilité dont elle a grandement besoin, et redonnera du tonus et une impulsion aux relations franco-maghrébines certes".
Et de dénoncer : "Avec son soutien aveugle à la politique d’occupation marocaine au Sahara occidental, la France s’aliène la confiance des peuples de la région, mais surtout démontre, à juste raison, que la France serait à l’origine des obstacles majeurs devant l’avènement d’une solution juste pacifique et définitive du conflit du Sahara occidental conforme au droit international".
"Un pays comme la France, de surcroît membre du Conseil de sécurité, ne peut et ne doit se prévaloir de solutions boiteuses qui font durer l’épreuve et le calvaire de tout un peuple, le peuple sahraoui", a-t-il fustigé, indiquant que le conflit du Sahara occidental en tant que question de décolonisation, "ne saurait trouver sa solution définitive en dehors de l’exercice, par le peuple sahraoui, de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance.
Le représentant du Front Polisario, seul représentant légitime du peuple sahraoui, rappelle, par ailleurs, que le Maroc a provoqué et recherché la guerre. "Nous voyons l’élan patriotique qui s’est emparé de tous les Sahraouis qui réagissent à l’unisson pour réclamer leur dû. Eux qui disent nous mourrons unis mais nous ne vivrons jamais désunis". Aussi, la reprise de la guerre s’est traduite également par une résistance accrue des populations des territoires occupés, a-t-il noté, ce qui explique, d'après lui, "la nervosité, voire la panique du système fissuré de l’occupation où la réaction disproportionnée des sbires du makhzen qui redoublent de férocité et de violences à l’endroit des populations civiles sahraouies".
Il cite à titre illustratif, le cas de la militante Sultana Khaya et de sa famille. "Toute une famille vouée aux gémonies du makhzen. Oui, dans les territoires occupés les populations sahraouies sont assiégées, réprimées". "Pourquoi la communauté internationale ne réagit pas, n’invoque pas la nécessité d’intervenir pour venir en aide à une population en danger. Où est l’ONU, où est le CICR", s'est-il interrogé.
Néanmoins, le diplomate sahraoui s’est réjoui qu’"après 45 ans de lutte et de sacrifices, le peuple sahraoui peut s’enorgueillir de son Etat, la RASD, dont les institutions se consolident de jour en jour".
"La RASD est non seulement membre fondateur de l’Union africaine, mais membre actif, fier d’appartenir à la famille africaine et qui bénéficie de la sympathie et de la solidarité des membres de l’UA, et sa cause pour la liberté résonne dans toutes les enceintes Africaines", a-t-il enchaîné.
Ce dernier fait remarquer également que "le Maroc, qui occupe illégalement la RASD et siège à côté de celle-ci, est perçu comme un occupant qui viole par cette occupation un principe constitutif. (Article quatre) cardinal de la charte de l’Union africaine".
Et de poursuivre: "Oui le peuple sahraoui témoigne par son combat par lui-même de sa vitalité et de sa force. Après s’être senti floué par l’ONU qui reste redevable du parachèvement du processus de décolonisation, contrarié par le Maroc avec l’appui de la France, du Sahara occidental". (SPS)
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