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Sahara Occidental/pillage : la Namibie critique l’Espagne au CDH

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Genève, 17 juil 2020 (SPS) La Namibie a vivement critiqué l’Espagne à Genève pour son implication dans l’exploitation illégale des ressources du Sahara Occidental, affirmant que Madrid "se dérobait à ses responsabilités internationales".
Jeudi, au cours de l’examen périodique de la situation des droits de l’Homme en Espagne, la Namibie a regretté que les recommandations qu’elle avait formulées à ce sujet n’aient été acceptées que partiellement par ce pays.
Le groupe de travail sur l’examen périodique universel concernant l’Espagne a intégré dans son rapport publié en mars une série de recommandations faites par la Namibie et Timor-Leste sur les activités économiques des entreprises espagnoles dans le Sahara Occidental occupé.
Les deux pays avaient, alors, exprimé leur inquiétude face à l’implication de l’Espagne dans ce pillage programmé.
La séance, tenue jeudi au Conseil des droits de l’homme (CDH), a été consacrée aux réponses de l’Espagne au groupe de travail onusien.
Le représentant de Madrid à Genève a déclaré que l’Espagne "approuvait, en termes généraux, ces recommandations " mais "ne pouvait les appliquer que partiellement ".
Se cachant derrière de faux prétextes, il a avancé que la pleine mise en œuvre de ces recommandations se heurtaient à des obstacles juridiques, budgétaires et constitutionnels.
Ce à quoi le représentant de la Namibie a répliqué en expliquant " qu’il ne pouvait y avoir d’excuses à l’exploitation illégale des ressources naturelles du peuple du Sahara Occidental".
La Namibie a affirmé que le droit d’exploiter ces ressources appartient exclusivement aux sahraouis, rappelant que ce droit, consacré dans l’article 1 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et celui du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, doit être respecté par la puissance occupante.
"Nous exhortons par conséquent l'Espagne à faire ce qui s’impose et à garantir la pleine mise en œuvre de ces recommandations. C’est un devoir à l’égard du peuple du Sahara occidental qui continue de vivre dans la pauvreté, alors que ses ressources sont pillées par la puissance occupante et des entreprises de pays tiers ", a déploré le représentant de la Namibie.
Dans les recommandations de ce rapport périodique, la Namibie et Timor-Leste ont demandé à l’Espagne de "s’abstenir de toute activité économique sur le territoire du Sahara occidental sans avoir obtenu le consentement libre, préalable et éclairé" de son peuple.
La Namibie a également exigé l’adoption par l’Espagne d’une législation appropriée pour "garantir que des personnes physiques et morales espagnoles ne participent pas de manière illégale à l’exploitation" de ces ressources. (SPS)
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