Addis-Abeba, 28 jan 2017 (SPS) Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a affirmé vendredi que le sommet actuel des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA), mettra le Maroc face à ses responsabilités historique et juridique car étant une force qui occupe illégalement un pays membre de l'organisation panafricaine, rappelant qu'il était le seul pays d'Afrique qui ne respecte pas ses frontières reconnues à l'échelle internationale.
Lors d'une conférence de presse au siège de l'Union africaine (UA), M. Ould Salek a évoqué la demande d'adhésion du Maroc à l'UA, relevant que celle-ci exigeait un traitement spécial par l'organisation dans le sens où le Maroc n'était pas un pays comme les autres mais un pays qui occupe un autre Etat africain, membre de l'organisation, donc un pays colonisateur avec un régime identique au régime abject de l'Apartheid.
Il a présenté devant les représentants des agences de presse mondiales et des médias africains et internationaux, les derniers développements de la question sahraouie, insistant sur l'intransigeance et le refus du Maroc quant au respect de ses engagements à l'égard de la partie sahraouie et de l'ONU, et les entraves qu'il dresse depuis 26 ans devant la tenue d'un référendum d'autodétermination au Sahara Occidental.
D'autre part, le chef de la diplomatie sahraouie a précisé que "le Maroc reste le seul pays africain qui n'accepte pas et ne respecte pas ses frontières reconnues par l'ONU et l'UA".
Il a estimé à ce propos, que "le Maroc est le seul pays d'Afrique qui ne reconnaît pas le principe de l'OUA-UA relatif au respect des frontières établies lors du recouvrement de l'indépendance stipulé dans l'alinéa 4 (b) du statut".
Il a indiqué également, que "le Maroc est le seul pays africain qui occupe une grande partie de la république sahraouie, membre fondateur de l'UA en dépit de l'avis consultatif de la Cour internationale de justice (CIJ) promulgué en 1975, de celui du conseiller juridique des Nations unies en 2002, de l'avis juridique du conseiller de l'UA promulgué en 2015 et enfin de la décision de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) en 2015.
Tous ces avis ont démonté en bloc les allégations sur la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental", a-t-il tenu à dire.
"La demande du Maroc est un cas spécial et requiert par conséquent des organes de l'Union africaine un traitement spécial et différent car étant une force occupante dont la constitution ne reconnaît les frontières héritées du colonialisme".
Le président de la République, secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, est arrivé vendredi à Addis Abéba (Ethiopie) où il devra participer au 28ème sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA.
Les travaux devront, quant à eux, débuter lundi sous le slogan de "2017, exploiter le dividende démographique grâce à des investissements dans la jeunesse" en présence d'un grand nombre de dirigeants et de chefs de gouvernement africains. (SPS)
020/090/700 281500 JAN 017 SPS