Alger, 15 déc 2012 (SPS) Le chef de la délégation sahraouie des droits de l'Homme venue des territoires occupés, M. Abidati Mahjoub, a souligné samedi à Alger que la situation dans les territoires occupés était "catastrophique" en raison de la répression implacable menée par les forces marocaines contre les citoyens sahraouis en vue de les dissuader de revendiquer pacifiquement leur droit à l'autodétermination.
Dans une déclaration à la presse en marge d'une conférence intitulée "Le droit des peuples à la résistance : cas du Sahara Occidental", le chef de la délégation a indiqué que les graves violations commises par les forces de l'occupation marocaine contre les citoyens sahraouis sont "inscrites" dans le rapport de la fondation Robert Kennedy et de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le territoires occupés, M. Christopher Ross, concernant les tortures relevées lors des constats sur les conditions de vie difficiles des militants sahraouis des droits de l'Homme.
"Plus de 21 observateurs internationaux ont été expulsés des territoires occupés par le régime marocain, en application à la politique du black out visant à voiler ses crimes contre le peuple sahraouis", a rappelé le responsable.
M. Mahjoub a rappelé également l'arrestation de milliers de sahraouis qui ont manifesté pour revendiquer le droit à l'autodétermination et à l'indépendance et pour dénoncer les tortures dont ils ont fait l'objet dans les geôles marocains.
Plus de 650 sahraouis sont toujours portés disparus et 56 prisonniers politiques sont détenus dans les prisons marocaines pour des accusations à tort contraires aux lois et usages internationaux.
Le chef de la délégation a appelé la communauté internationale au soutien de la résistance sahraouie pacifique à travers la levée du blocus médiatique et politique imposé dans les territoires occupés et l'intensification des visites de solidarité avec les sahraouis".
Il a également appelé "à mettre un terme au pillage des richesses sahraouies par l'occupant marocain et à exercer une pression sur lui afin qu'il libère les détenus sahraouis et jette la lumière sur les personnes disparues". (SPS)
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