Paris, 2 fév 2013 (SPS) Des experts et parlementaires d’Europe, d’Algérie et des Etats-Unis ont exprimé samedi leurs points de vue sur les mesures à prendre pour interpeller la communauté internationale sur la mise en place d’un processus de protection de la population sahraouie, lors d’une conférence internationale sur le respect des droits de l’homme au Sahara occidental qui
se déroule dans la capitale française.
Le président de la Coordination européenne du soutien au peuple sahraoui (Eucoco) et sénateur belge, Pierre Galand, a souhaité que la voix de la France "puisse changer de tonalité" sur le conflit du Sahara occidental.
M. Galand qui présidait cette conférence qui se tient au sénat français, a souhaité aussi que la voix de la France "ne soit pas seulement celle qui avait passé le message vers le Maroc pour faire des propositions d’autonomie" au Sahara occidental.
Il a rappelé, dans ce contexte, que le président Jacques Chirac "a fortement apporté son influence pour que la France vienne avec un projet qui n’était en rien conforme au droit international et au droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, mais qui, par contre, pouvait essayer de faire la part belle à l’annexion du Sahara occidental en faveur du Maroc".
Il a alors adressé un message très clair au Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, et son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, pour leur dire qu'"aujourd’hui, vous savez, comme moi, que la situation en Afrique est non seulement difficile, parce que les peuples africains souffrent, mais qu’elle est tendue, car ces peuples ont essayé d’exprimer leur volonté de changement et que ce changement n’est pas toujours au rendez-vous".
"D’autres ont profité des désordres créés par des guerres qui n’auraient jamais dû avoir lieu", a-t-il déploré, citant dans ce cas la Libye en particulier, qui, a-t-il souligné a entraîné "des soubresauts et des situations complètement anormales dans l’Afrique d’aujourd’hui".(SPS)
020/090/700 021920 FEV 013 SPS