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Les prévenus réaffirment leur militantisme politique

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Rabat, 11 fev 2013 (SPS) Le procès des 24 prisonniers politiques sahraouis ou "groupe Gdeim Izik" s’est poursuivi dimanche devant le tribunal militaire de Rabat avec l’audition de cinq prévenus jusqu’à ce que le président lève l’audience dans la soirée, à la demande de la défense, en raison de l’état de fatigue des accusés.

Lors de cette quatrième audience du procès, ouvert le 1er février, les accusés ont rejeté en bloc les chefs d’accusation estimant qu’ils ne s’appliquaient contre eux puisqu’ils se considèrent comme des détenus politiques et non des prisonniers de droit commun, et de ce fait leur procès est "politique".

Ils ont confirmé, à cette occasion, les déclarations de leurs codétenus entendus dans l’audience de samedi affirmant qu’ils sont des militants pacifiques pour l’autodétermination du peuple sahraoui et des défenseurs des droits de l’homme, a-t-on appris auprès des observateurs du procès.

Ils ont, également, fait part des circonstances dans lesquelles ils ont été arrêtés et des exactions commises contre eux à El Aaiun (Sahara occidental), pendant leur transfert à Rabat et dans la prison de Salé en affirmant avoir été "torturés" et avoir subi des "actes inhumains", précise-t-on de même sources.

La cinquième audience du procès reprendra lundi matin avec l’audition d’autres prévenus.

Les prisonniers politiques sahraouis, en détention depuis plus de 27 mois, sont notamment accusés d’"atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, formation d’une bande criminelle et atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l’exercice de leur fonction".

Ils ont été arrêtés et emprisonnés à la suite des évènements qui se sont déroulés au camp de Gdeim Izik, proche d’El-Aaiun occupé, au Sahara occidental où environ 40.000 Sahraouis avaient, à l’automne 2010, élu domicile et avaient dressé quelque 8.000 tentes pour "défendre leurs droits politiques, économiques et sociaux".

Les forces d’occupation marocaines avaient donné l’assaut le 8 novembre 2010 pour les déloger de ce camp, rappelle-t-on.

Plusieurs associations internationales de défense des droits de l’homme, des intellectuels et avocats ont réclamé leur libération "inconditionnelle", dénonçant la comparution de civils devant un tribunal militaire. (SPS)

020/090/700 111620 FEV 013 SPS