Washington, 27 avr 2016 (SPS) L’envoyé spécial de l’Union Africaine (UA) pour le Sahara Occidental, M. Joaquim Chissano a demandé mardi à New York au Conseil de sécurité de déterminer une date pour la tenue d'un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.
Au cours d’une session du Conseil de sécurité consacrée au Sahara Occidental, l’émissaire de l’UA a demandé aux 15 membres de cet organe onusien de déterminer une date pour la tenue de ce référendum en les appelant à assumer leurs responsabilités en cas d’échec du processus onusien de règlement de ce conflit.
La réunion tenue à huis clos a fait salle comble, de nombreux représentants des pays européens, arabes et africains ont assisté au briefing de l’ancien président mozambicain, durant lequel il a plaidé avec ferveur pour la décolonisation du Sahara Occidental.
M. Chissano a également exigé l’annulation des mesures de rétorsion prises par le Maroc contre la Minurso en demandant le plein rétablissement des activités de cette mission onusienne.
En réitérant la position constante de l’Union africaine à l’égard de la décolonisation du Sahara Occidental, l’ancien président mozambicain a réaffirmé l’engagement de l’organisation africaine de continuer à être associée au processus du règlement de la question sahraouie comme c’est le cas pour les autres conflits du continent inscrits dans l’agenda du Conseil.
L’envoyé de la présidente de la commission africaine est revenu longuement dans son intervention sur la spoliation des richesses du Sahara Occidental par le Maroc qui continue à conclure des accords pour l’exploitation de ses ressources naturelles au mépris du droit international et avec la complicité de certaines entreprises étrangères.
Chissano a salué à ce titre la décision de la Cour de justice européenne qui a annulé l’accord agricole entre le Maroc et l’Union européenne, dont l’application représentait une violation du droit international.
Cette réunion d’information a été tenue malgré les pressions exercées par la France, l’Egypte et le Sénégal pour empêcher Chissano de faire son briefing au Conseil de sécurité.
Ces trois pays avaient déjà réussi à saborder l’année dernière la rencontre de M. Chissano avec les membres du Conseil de sécurité.
La réunion a été tenue à la demande du Conseil de paix et de sécurité de l'UA pour examiner le statu quo qui prévaut actuellement au Sahara occidental, selon la note de l’Angola, membre du Conseil de sécurité qui a travaillé pour assurer une réponse positive à cette demande. (SPS)
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