Madrid, 16 mars 2013 (SPS)L’activiste et ex prisonnière politique sahraouie, Aminetou Haidar a témoigné mardi dernier devant la Haute Cour espagnole dans le cadre de l'enquête ouverte par l'ancien juge Baltasar Garzón contre 13 hauts fonctionnaires du gouvernement marocain pour crimes de génocide et torture contre la population civile du Sahara Occidental.
La plainte a été déposée par quatre citoyens sahraouis dénonçant divers actes de disparition forcée et de tortures commis par le Maroc au Sahara Occidental entre 1976 et 1987. Cependant, Haidar a souligné que ces violations des droits de l'homme ont continué jusqu'à 1991.
Le nouveau juge d'instruction, Pablo Ruz, a écouté pendant deux heures le récit d'Aminetou sur cette affaire. "J'ai apporté des données concrètes sur la torture et où se trouvent aujourd'hui les responsables, j'espère que justice soit faite", a déclaré Mme Haidar à la presse, devant les portes de la Haute Cour espagnole.
Parmi les mis en cause se trouve Bensliman Hosni, chef de la gendarmerie royale sous Hassan II et Mohamed VI. Bensliman est mis en cause aussi par la France pour son implication présumée dans l'assassinat de l'oppositeur Mehdi Ben Barka en 1965.
Les autres accusés sont Abdelhafid Ben Hachem, ancien chef de la sécurité nationale à la retraite et Harith el Arbi, patron de la police marocaine à Dakhla, ville principale au sud du Sahara Occidental. (SPS)
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