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Il est inacceptable que l'ONU soit "absente" pour protéger les droits de l'homme au Sahara Occidental (président de la République)

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Alger, 30 mars 2018 (SPS) Le président de la République arabe sahraouie démocratique et Secrétaire général du front Polisario, Brahim Ghali, a affirmé vendredi à Alger qu'il était inacceptable que les Nations Unies, responsable directe de la zone de conflit au Sahara Occidental, soit "absente" pour la protection et la surveillance des droits de l'Homme, saluant le soutien de l'Algérie à la cause du peuple sahraoui et son droit à l'autodétermination.
S'exprimant à l'ouverture de la 6e conférence internationale sur "le droit  de s peuples à la résistance: cas du peuple sahraoui", M. Ghali a précisé qu'il était "inacceptable de voir les Nations Unies qui sont les responsables directs de la zone de conflit au Sahara Occidental, absents pour la protection et la surveillance des droits de l'homme".
A cette occasion, le président  de la République a salué le soutien de l'Algérie,  "pays de la résistance par excellence",  à la cause du peuple sahraoui et son droit à l'autodétermination de par sa position claire, indéfectible et  compatible avec la légalité internationale, rappelant que l'Algérie  "soutient toujours les causes de libération dans le monde, à leur tête la cause du peuple sahraoui, grâce à la direction du président de la  République, Abdelaziz Bouteflika, qui a toujours défendu le droit des  peuples africains, asiatiques latino-amércains  à l'autodétermination et à l'indépendance".  
Il a également salué "le rôle central de l'Algérie lors de la promulgation  de la résolution historique de l'Assemblée générale de l'ONU N  1514 en 1960 relative à l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples  coloniaux", exprimant sa reconnaissance et sa gratitude à l'Algérie qui  est, a-t-il dit, "la Mecque des résistances contre l'injustice et l'oppression et une destination pour les militants de la liberté et de la  dignité".
Evoquant les derniers développements de la question sahraouie, M. Ghali  s'est dit satisfait de la place qu'occupe l'Etat sahraoui sur la scène  internationale, particulièrement en Afrique, à la faveur des dernières  décisions de l'Union africaine (UA) selon lesquelles,  l'occupant marocain est tenu de respecter les frontières héritées au lendemain de l'indépendance, et de ce fait son retrait des parties qu'il occupe du Sahara occidental.
La question sahraouie s'est confortée par "un arsenal juridique qui s'est traduit par la décision de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE)  datée du 27 février 2018 qui a cautionné sa précédente décision prise fin 2016, la décision de la Cour internationale de justice en 1975 et la décision la cour suprême d'Afrique du sud, qui a consacré le retrait de plusieurs sociétés impliquées avec l'occupant  marocain dans le pillage des richesses naturelles sahraouies", a indiqué le SG du front Polisario.
Le président  de la République  a appelé l'UE  à "accélérer l'application immédiate et  rigoureuse de la décision de CJUE".
"La décision de la CJUE place l'Europe devant sa responsabilité historique  directe, l'Espagne (force européenne administrante du Sahara Occidental)  "n'ayant pas encore assumé sa responsabilité dans la décolonisation de la dernière colonie en Afrique", a-t-il dit, soulignant que l'Europe a  aujourd'hui l'occasion de se rattraper et de mettre fin à la situation due  à la politique expansionniste marocaine qui entrave le processus de stabilité et de développement dans la région".
Il a appelé dans ce contexte l'UE à "adopter une position claire" en appui  aux efforts de l'Onu sous la direction de l'émissaire onusien, Horst  Kohler, insistant sur l'impératif de "hâter l'application de la décision  2351, en faisant pression sur le Maroc pour l'amener à poursuivre le  processus de négociations directes et à régler les questions induites par la violation de l'accord de cessez-le-feu et l'accord militaire n 1 dans la  région d'El Guerguerate.
"Toutes ces décisions devraient être accompagnées de démarches concrètes  pour mettre fin aux graves violations marocaines des droits de l'homme au  Sahara occidental et de l'arrêt des massacres, de la répression, et du  blocus", a affirmé le président de la République, insistant sur l'importance  d'intervenir pour sauver la vie des détenus politiques et d'accélérer la  mise en liberté du groupe de Gdeim Izik et de tous les autres détenus  politiques". (SPS)
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