Pasar al contenido principal

RSF appelle à a libération d'un journaliste sahraoui en ''danger de mort''

Submitted on

Alger, 03 avr 2021 (SPS) Reporters sans frontières (RSF) a appelé vendredi à la libération du journaliste Sahraoui Mohamed Lamine Haddi, emprisonné depuis dix ans au Maroc, et qui est, selon l'ONG  "en danger de mort" à la suite d'une grève de la faim.
"Nourri de force après une grève de la faim de 78 jours, le journaliste sahraoui (...) est dans un état de santé particulièrement préoccupant", affirme RSF dans un communiqué, appelant à "faire prévaloir le principe d'humanité et à le libérer au plus vite".
Mohamed Lamine Haddi, a été condamné à 25 ans de prison en 2013, mais incarcéré le 20 novembre 2010 à la suite de la répression des forces d'occupation marocaine à Laâyoune lors de la manifestation durement réprimée de Gdeim Izik. Le journaliste injustement incarcéré et lourdement condamné, a ''entamé une grève de la faim illimitée le 13 janvier pour dénoncer les mauvais traitements dont il fait l'objet'', ajoute RSF, selon laquelle ''il est nourri de force par une sonde nasogastrique depuis la semaine dernière''.
"Le supplice de Mohamed Lamine Haddi n'a que trop duré. Il est temps d'y mettre un terme et de sortir de l'oubli un journaliste (...) qui est en grève de la faim depuis plus de deux mois", a déclaré Christophe Deloire, secrétaire général de RSF, cité dans le communiqué.
Ce journaliste "est aujourd'hui en danger de mort, il doit être au plus vite libéré. Nous lançons un appel d'urgence pour que les autorités marocaines mettent fin à son calvaire", a pressé M. Deloire.
M.Haddi avait été arrêté après avoir couvert la charge disproportionnée et inique des forces marocaines contre les sahraouis au camp de Gdeim Izik, à 12 km de Laâyoune occupée, le 8 novembre 2010, rappelle-t-on.
Cette ''énième'' agression, condamnée par les ONG de défense des droits de l'Homme, contre des civils sahraouis sans défense s'était soldée par l'arrestation de vingt-trois militants sahraouis, qui ont été ensuite condamnés par un tribunal militaire marocain en 2013 à des peines très lourdes, allant de 20 ans de prison à la perpétuité. (SPS)
020/090/700