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WSRW demande au français Voltalia de s’abstenir de toute activité à Laâyoune occupée

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Bruxelles, 10 août 2020 (SPS) L'Observatoire des ressources naturelles du Sahara occidental (Western Sahara Ressources Watch) a demandé à l'entreprise française Voltalia, qui s’apprête à lancer cette année un projet de parc éolien à Laâyoune occupée (Sahara occidental), de s’abstenir de toute activités et/ou coopération avec le Maroc sur les territoires sahraouis occupés, indique une lettre de l’observatoire publiée lundi.
Dans sa missive à Voltalia, WSRW a souligné sa conviction qu'"il n'est dans l'intérêt d'aucune entreprise de s'associer à la poursuite de l'occupation et de la colonisation, et au pillage des ressources".
En conséquence, WSRW demande à Voltalia "de limiter toute coopération avec le Maroc au territoire marocain proprement dit et de s’abstenir de toute coopération avec le Royaume sur des terres sahraouies occupées et/ou d’y entreprendre des activités du genre".
L’observatoire a demandé également à l'entreprise française, de clarifier son évaluation du statut juridique du Maroc vis-à-vis du territoire du Sahara Occidental,  lui rappelant la condition sine qua non d’obtenir préalablement l’accord du Front Polisario, seul et unique organe internationalement reconnu en tant que représentant du peuple sahraoui, pour devenir un producteur indépendant d'électricité sur le territoire sahraoui.
En effet, des médias marocains ont rapporté récemment que la société française Voltalia s’apprêtait à lancer cette année, la construction d'un projet de parc éolien de 75 MW à Laâyoune, ville sahraouie sous occupation militaire du Maroc.
Selon des médias, le 28 mai dernier, deux des filiales de Voltalia, à savoir, Voltalia Maroc et VLT Investment 6 BV ont créé une société commune dénommée "Parc Eolien de Ghrad Jrad SAS", pour le développement, réalisation et exploitation dudit parc éolien.
Le Maroc occupe la majeure partie de ce pays voisin, le Sahara occidental, de ce fait, la conclusion d'accords commerciaux avec des entreprises ou des autorités marocaines dans les territoires occupés "donne une impression de légitimité politique à l'occupation. Il donne également des opportunités d'emploi aux colons marocains et des revenus au gouvernement marocain", déplore WSRW.
Partant de cela, Western Sahara Resource Watch demande aux entreprises étrangères de quitter le Sahara Occidental jusqu'à ce qu'une solution au conflit soit trouvée.
Mi-juillet 2020, un groupe d'organisations internationales des droits de l'homme a averti les gouvernements et les sociétés multinationales qu’en poursuivant leurs activités économiques dans les territoires sahraouis occupés ils soutiennent l'occupation marocaine du Sahara occidental et  affectent grandement les intérêts et les droits du peuple sahraoui de disposer de ses terres et ressources naturelles.
D’autres décisions internationales, européennes notamment statuaient "l'illégitimité de telles actions dans les territoires occupés tel que le Sahara occidental.
En février 2018, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) avait statué en février 2018 que l'accord de pêche UE-Maroc n'est pas applicable au Sahara occidental.
Le Sahara occidental a été inscrit à l'ordre du jour de l'Assemblée générale des Nations Unies et, par conséquent, à l'ordre du jour de la Quatrième Commission et du Comité spécial de l'AG de l'ONU sur a décolonisation (C-24), depuis 1963 en tant que territoire non autonome auquel s'applique la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance des pays et des peuples coloniaux (résolution 1514 (XV) de l'Assemblée, du 14 décembre 1960), conformément à la légalité internationale et les résolutions de l'ONU. (SPS)
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