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Les prisons marocaines, des "mouroirs" pour les Sahraouis "libres" (militant sahraoui)

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Boumerdes (Algérie),  21 août 2013 (SPS) Les prisons marocaines sont des "mouroirs" où les détenus sahraouis "risquent quotidiennement" leur vie à cause des "mauvais traitements", a dénoncé mercredi à Boumerdès le militant sahraoui des droits de l'Homme et ancien détenu politique, Saïd El Ouaabane.

 

"Les prisons marocaines sont des mouroirs où les Sahraouis libres risquent quotidiennement leur vie à cause des mauvais traitements qu'ils subissent et des maladies qu'ils attrapent dans ces établissements pénitentiaires", a indiqué à la presse M. El Ouaabane en marge des travaux de l'Université d'été des cadres de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), ouverte 15 août.

 

Après leurs arrestations "arbitraires" dans les villes occupées du Sahara occidental, comme à Smara ou à El Aaiun, les Sahraouis, notamment les militants politiques, "font les frais d'un régime carcéral qui viole les lois internationales en matière de détention", a-t-il dénoncé.

 

Détenu politique à la prison de Marrakech de 2009 à 2011, M. El Ouaabane a tenu à témoigner "des conditions difficiles et des traitements inhumains, dont souffrent toujours les détenus sahraouis dans les prisons marocaines".

 

"Les détenus politiques sahraouis sont isolés dans la prison ou mêlés aux prisonniers du droit commun et mis dans des cellules ne disposant d'aucune condition de vie et régulièrement fouillées", a déploré, M. Ouaabane, actuellement  établi dans la région de Tantan, à 300 km au nord de la ville occupée d'El Aaiun.

 

En outre, ces détenus sont, selon lui, "interdits de visite et de contacts avec le monde extérieur".

 

Il a rappelé que "cinq détenus sahraouis de droit commun ont récemment succombé dans la prison d'Aït Imloul des suites de maladies", ajoutant que "le traitement (médical) dans les prisons marocaines et le transfert vers des hôpitaux sont souvent interdits aux détenus sahraouis".

 

M. El Ouaabane invite par ailleurs les organisations internationales à constater de visu les "violations répétées" des droits de l'Homme dans les villes occupées du Sahara occidental.

 

Les travaux de l'université d'été des cadres de la RASD, ouverts le 15 août, à l'université M'hamed-Bouguerra de Boumerdès, se poursuivent jusqu'à dimanche sous le slogan "Un Etat sahraoui indépendant est la solution". (SPS)

 

090/093/700