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Sahara occidental: la Fédération Wallonie-Bruxelles soutient les efforts de Ban Ki-moon

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Bruxelles, 27 avr 2016 (SPS) Le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte, a apporté le soutien de sa fédération au secrétaire général des Nations unies dans le conflit au Sahara occidental occupé, encourageant ses efforts pour un règlement politique juste et durable qui pourvoie à l'autodétermination du peuple sahraoui.
Interpellé par les députés Hélène Ryckmans et Véronique Waroux sur la situation au Sahara occidental, M. Demotte a affirmé qu’‘'en toute logique, la position de la Fédération Wallonie-Bruxelles rejoint d’abord la position de la Belgique, mais aussi de l’Union européenne’‘.
‘‘Nous soutenons depuis longtemps, et peut-être dans l’acuité actuelle encore davantage, les efforts du secrétaire général des Nations unies. Il cherche ‘une solution politique, juste, durable, mutuellement acceptable, dans un contexte d’arrangement conforme avec les buts et principes de la Charte de l’ONU’’‘.
Selon le ministre-président, la Fédération Wallonie-Bruxelles ne peut pas faire autrement que ‘‘soutenir la position du Parlement européen’‘ qui répond à la vision des choses de la fédération.
Estimant que cette situation (d’occupation du Sahara occidental), ‘‘à force de durer, n’en est que plus alarmante’‘, Rudy Demotte a affirmé que la Fédération qu’il préside encourage ‘‘plus vivement encore que dans le passé le Maroc et le Front Polisario à poursuivre le processus des négociations sous l’égide de l’ONU (…) pour parvenir à une solution politique mutuellement satisfaisante (…) en respectant la demande d’autodétermination faite par le peuple sahraoui occidental, et en mettant un terme à sa souffrance’‘.
‘‘Je n’en parle pas de manière abstraite, a-t-il poursuivi, mais, sur le terrain, on sent une réelle souffrance humaine’‘.
La députée Hélène Ryckmans a soutenu dans son intervention que l’urgence du référendum d’autodétermination  au Sahara occidental a été renforcée, en mars dernier, par la visite du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, lequel a rappelé très clairement que le territoire sahraoui et le peuple qui y vit sont bien ‘‘sous occupation’‘.
‘‘Les conditions de vie des réfugiés sont de plus en plus précaires, ce qui rend l’attente intenable’‘, a-t-elle fait remarquer.
Elle a rappelé, dans ce contexte, que  le Parlement européen s’était ‘‘clairement positionné’‘ face à la situation des Sahraouis, réclamant le respect de leurs droits fondamentaux, la libération des prisonniers politiques sahraouis, mais surtout de doter la MINURSO d’un mandat en matière de droits de l’homme.
Elle a assuré que le Parlement européen ‘‘soutient un règlement équitable et durable du conflit’‘ sur la base du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux résolutions des Nations unies en la matière.
Evoquant  également l’annulation par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de l’accord agricole controversé  liant l’UE au Maroc, Mme Ryckmans a estimé que ‘‘ces deux décisions constituent un véritable tournant face au conflit qui oppose le peuple sahraoui et le gouvernement marocain, après quarante ans d’occupation marocaine, de violation des droits fondamentaux du peuple sahraoui, de pillage des ressources naturelles et 24 ans de cessez-le-feu, dans l’attente du référendum d’autodétermination sur lequel les deux parties s’étaient accordées en 1991’‘.
Dénonçant l’expulsion le 7 avril dernier d’une délégation de juristes européens par les autorités marocaines au motif de ‘‘menaces graves et imminentes à la sûreté du Maroc’‘ pour avoir rencontré des avocats marocains et sahraouis assurant la défense de prisonniers politiques, la députée Véronique Waroux s’est insurgée contre le Mur des sables, érigé par le Maroc pour mieux contrôler ces territoires.
‘‘Long de plus de 2 000 kilomètres, il est parsemé de champs de mines et de miradors. Il matérialise aux yeux d’organisations internationales impuissantes la domination marocaine. Là où, selon l’ONU, aucun état membre, hormis le Royaume du Maroc lui-même bien entendu, ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur ces terres, classées comme territoires non autonomes par l’ONU depuis 1963’‘, a-t-elle affirmé. (SPS)
020/090/700 271714 AVR 016 SPS