Bir Lahlu (territoires libérés du Sahara occidental), 08 juil 2014 (SPS) Le Front Polisario a condamné "vigoureusement" l’arrestation du blogueur et journaliste sahraoui, Mahmoud AlHaissan depuis son domicile à El Aaiun, capitale occupée du Sahara occidental par des éléments des forces marocaine, le vendredi 4 juillet 2014.
Dans une lettre adressée lundi au SG de l’ONU, Ban Ki-moon, le président de la République, SG du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz a indiqué que "l’Etat d’occupation marocaine tente à imposer le silence total et empêcher les journalistes de transmettre les pratiques répressives et sauvages du Maroc et de ses violations flagrantes des droits de l'homme contre les civils sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental".
Le président de la République a dénoncé "avec force", ces pratiques visant ainsi à priver les Sahraouis de leurs droits les plus fondamentaux garantis par la Charte et les résolutions de l'Organisation des Nations Unies, en particulier le droit à l'autodétermination et d'expression, de réunion et de mouvement.
"Au moment où nous condamnons et dénonçons cette nouvelle agression marocaine, qui représente une extension des cas précédents envers les journalistes sahraoui, y compris certains détenus de Gdeim Izik en 2010, nous attirons votre attention qu’elle coïncide avec une nouvelle escalade de la répression contre les civils sahraouis, surtout dans le mois béni du Ramadan", a déploré le président de la République.
Le président Mohamed Abdelaziz a regretté que "ces pratiques visant à censurer et faire taire les voix qui appellent au respect du droit international et du droit international humanitaire se déroulent, malheureusement, sur un territoire relevant de la responsabilité de l’ONU, en attendant que son peuple puisse exercer son droit à l'autodétermination".
A cet égard, il a appelé aux Nations Unies à assumer leur responsabilité dans la décolonisation de la dernière colonie en Afrique, l’arrêt du pillage des richesses naturelles par le Maroc, la démolition du mur marocain de la honte et la création d'un mécanisme onusien capable de protéger et surveiller la situation des droits humains au Sahara occidental.
Le président de la République a demandé l’intervention "immédiate" de l’ONU en usant de "toutes les pressions et sanctions nécessaires contre le gouvernement marocain, pour se conformer aux exigences de la légitimité internationale et libérer les journalistes sahraouis à leur tête Mahmoud AlHaissan, Yahya Mohamed ElHafedh Iaaza et tous les prisonniers politiques sahraouis qui croupissent encore dans les prisons marocaines. (SPS)
020/090/TRD 081026 JUIL 014 SPS