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La RASD appelle l’UA à empêcher la tenue du Forum Crans Montana à Dakhla occupée (texte intégrale de la lettre du MAE)

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Bir Lahlu (territoires sahraouis libérés), 26 jan 2015 (SPS) Le ministre des AE, Mohamed salem Ould Salek a appelé samedi dans une lettre, la président de la Commission de l’UA, Madame Nkosazana Dlamini-Zuma afin d’intervenir auprès du président du Forum de Crans Montana, des partenaires et de ses bailleurs de fonds, pour empêcher l'organisation du Forum sur les parties occupées du Sahara occidental.

 

Voici à présent le texte intégral de la lettre :

 

"Bir lehlu, 24 janvier 2015

Son Excellence, Madame Nkosazana Dlamini-Zuma,

Présidente de la Commission de l'Union africaine

Madame la Présidente,

Le Royaume du Maroc n'a pas cessé la pratique des violations graves du droit international et du droit international humanitaire, à commencer par l'occupation militaire illégale d'une partie du territoire de la République sahraouie, et les tentatives d'impliquer des tiers, dans ses efforts pour légitimer l'occupation et le pillage intensive des richesses de notre pays, sous un climat de répression, de harcèlement et du siège imposé à nos populations sans défense.

Dans ce contexte, et par une attitude incompréhensible et injustifiée, et avec la coopération et le patronage  personnel de la plus haute autorité de l'Etat de l'occupation marocaine, M. Jean-Paul Carteron, Président du Forum de Crans Montana, a décidé, l'organisation de la session du Forum pour l'année 2015, au mois de Mars prochain, dans la ville de Dakhla, située au sud du territoire occupé  de la République Sahraouie.

Nous enregistrons notre ferme condamnation d'une telle position dangereuse du président d'une organisation notoire, dans l'insouciance et au mépris des exigences de la légitimité internationale,  tendant à  contourner la réalité juridique du Sahara occidental, qui contribue, in situ, à l'escalade de la tension et de l'instabilité dans la région.

 Une telle décision est sans aucun doute une violation flagrante de la Charte et des résolutions des Nations Unies et l'Union africaine, puisqu'elle touche un pays membre de l'Union. C'est aussi une agression flagrante contre les droits d'un peuple sans défense et une contribution misérable pour soutenir et encourager la logique de l'expansion, de l'occupation, de l'annexion par la force et l'agression des frontières héritées du colonialisme.

Le Royaume du Maroc, qui n'a pas de souveraineté sur les zones occupées de la République sahraouie, et encore l'administration du territoire, recourt à ces pratiques illégales et contraires à l'éthique, avec la coopération malheureuse de certains partis, comme le chef du Forum de Crans Montana, dans le cadre d'une politique systématique de mystification de l'opinion publique internationale et de propagande à ses thèses coloniales.

La République Sahraouie, membre fondateur de l'Union africaine, rappelle que le Sahara Occidental est un problème international inclus dans le cadre de l'achèvement de la décolonisation du continent africain, réaffirme la nécessité que les Nations Unies et l'Union africaine assument leur responsabilité et leur engagement d'accélérer une solution juste et démocratique, conformément au plan de paix ONU-OUA de 1991, et appelle à organiser un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui.

Excellence Madame la Présidente,

La communauté internationale  ne peux afficher la négligence, ni la complaisance et encore moins le silence sur ces comportements provocateurs, qui ciblent les efforts de l'ONU et de l'UA, et qui encouragent l'agresseur marocain à plus d'intransigeance, d'obstruction, de rébellion, de pillage et de violations des droits de l'homme dans les parties occupées de la RASD.

Les efforts de l'occupation marocaine tendant à impliquer des représentants de la communauté internationale de différents continents du monde, y compris le continent africain, doivent être contrecarrés par la  condamnation, le rejet clair et sans équivoque et l'abstention de participer à la violation de la Charte et les décisions de l'Union africaine et des Nations Unies.

Par conséquent, nous vous prions, Excellence, Madame la Présidente,  de prendre toutes les mesures et actions nécessaires au niveau de l'Organisation, et d'intervenir auprès du Président du Forum de Crans Montana, des partenaires et de ses bailleurs de fonds, pour empêcher l'organisation du Forum sur les parties occupées de ce pays d'Afrique, qu'est la République sahraouie.

Je vous prie de bien vouloir accepter, Excellence, ma très haute considération et mon profond respect.

Mohamed Salem Ould Salek

Ministère de Affaires Etrangères

Gouvernement de la République Sahraouie".  (SPS)

020/090/000 261535 JAN 015 SPS