New York, 24/06/2015 (SPS) .- La frustration du peuple sahraoui ne peut plus être contenue avec des promesses vides, a déclaré Ahmed Boukhari, représentant du Front Polisario devant le Comité Spécial chargé d'étudier la situation en ce qui concerne l'aplication de la Déclaration d'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux (ou Comité Spécial des 24).
Selon EFE, ce dernier a déploré mardi l'absence de progrès dans la recherche d'une solution au conflit du Sahara occidental et les obstacles qui empêchent la tenue d'un référendum d'autodétermination qui aurait dû être organisé depuis des décennies.
Dans leurs interventions, les orateurs au nom du Nicaragua, Venezuela, Cuba, Bolivie et de l'Equateur, ont réitéré leur soutien au droit du peuple sahraoui à l'indépendance.
Pour sa part, le représentant de l'Algérie, après avoir rappelé que son pays est un observateur officiel dans le processus de paix, a invité le Comité à visiter la région en vue de prendre contact direct avec le peuple sahraoui au Sahara occidental occupé et dans les camps de réfugiés.
En prenant la parole, le représentant du Front Polisario à l'ONU, Ahmed Boukhari, a reproché aux Nationes Unies le manque de décisions en vue de mettre fin à un conflit ouvert en 1975 et dont les Nationes s'occupent activement depuis plus de deux décennies.
"La frustration du peuple sahraoui à cause de l'inaction de l'ONU, qui se voit incapable d'assurer la décolonisation complète de la dernière colonie africaine, ne peut plus être contenue avec des promesses vides", a affirmé Boukhari.
Dans son allocution, il a regretté que le processus de décolonisation du Sahara Occidental soit «gravement paralysé" depuis que le Maroc a décidé d'envahir la région en 1975 et maintenir l'occupation de ce territoire.
"Le référendum aurait dû avoir lieu en Février 1992. Depuis, 23 ans se sont écoulés et le référendum n'a pas encore été célébré pour la simple raison que le Maroc a décidé de le bloquer", a déclaré le représentant du Front Polisario.
Dans une opération de "défi ouvert" des résolutions de l'ONU, a-t-il ajouté, le Maroc «proclame unilatéralement (...) que le Sahara Occidental est déjà partie du Maroc, et qu'il n'est disposé à accepter aucun référendum qui inclue l'indépendance comme option."
Une prolongation de cette situation "peut conduire à une situation très dangereuse et incontrôlable dans une région déjà ébranlée par l'instabilité dans son flanc du Sahel", a déclaré le représentant du Front Polisario. SPS
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