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La Cour de justice de l'UE reconnaît le Front Polisario en tant que seul représentant du peuple sahraoui

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Bruxelles, 11 déc 2015(SPS) - Le ministre sahraoui délégué pour l'Europe, Mohamed Sidati a salué le jugement rendu jeudi par la Cour de justice de l'Union européenne (UE) qui annule l'accord agricole entre l'UE et le Maroc, estimant que par cette décision, la CJUE reconnaît la capacité du Front Polisario à agir en justice en tant que seul représentant du peuple sahraoui.

 

"De cette décision de justice, il en résulte que l'interlocuteur est bel et bien le Front Polisario, représentant authentique, unique et légitime du peuple sahraoui", a-t-il déclaré à l'APS, appelant l'UE à "emboîter le pas" à la CJUE qui a "confirmé et consacré l'identité des deux parties au conflit, à savoir le Maroc et le Sahara Occidental".

 

L'annulation de l'accord agricole entre l'UE et le Maroc constitue, selon M. Sidati, "une victoire" à porter à l'actif du Front Polisario et du peuple sahraoui qui ont obtenu gain de cause des institutions juridiques de l'UE.

 

Par sa décision, a-t-il poursuivi, la CJUE a implicitement adopté la position de la communauté internationale et des Nations unies qui reconnaissent que le Front Polisario est le seul représentant du peuple sahraoui.

 

"Cette décision fera jurisprudence. Désormais, l'UE doit s'adresser au seul représentant du peuple sahraoui pour prétendre vouloir traiter de la question des richesses du Sahara occidental", a-t-il affirmé, soulignant que "le Maroc ne dispose ni de souveraineté, ni d'aucun droit sur les richesses naturelle du Sahara occidental".

 

Selon M. Sidati, le message envoyé par la CJUE est "très claire". "L'UE, ses Etats membres et ses sociétés ne peuvent s'arroger le droit d'exploiter les richesses du Sahara occidental sans le consentement de sa population. Tout accord avec le Maroc à ce sujet doit être considérer comme nul et non avenue", a-t-il soutenu.

 

L'exploitation des richesses naturelles du Sahara occidental par le Maroc et quelques sociétés européennes relève de "brigandage internationale" qui doit cesser, a-t-il encore ajouté, plaidant pour l'annulation de l'accord de pêche et de celui de libre-échange entre l'UE et le Maroc.(SPS).

 

090/97/700/111622015DEC SPS015