Berlin, 23 jan 2016 (SPS) Les parlementaires au Bundestag, Kerstin Tack (SPD) et Katja Keul (Alliance 90 / Les Verts) ont appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités vis-à-vis du conflit du Sahara occidental, dans un communiqué de presse à l'issue d’une visite de quatre jours dans les camps de réfugiés sahraouis.
Les parlementaires allemands ont souligné que leur visite dans les camps sahraouis leur a permis d’analyser la situation du conflit et les conditions des réfugiés sahraouis, soulignant que "le conflit gelé du Sahara occidental pourrait facilement exploser de nouveau".
"La communauté internationale ne doit pas poursuivre la négligence de la situation difficiles dans laquelle se trouve les réfugiés sahraouis", a indiqué le communiqué.
"L'Europe doit abandonner la contemplation qui a tenu jusqu’aujourd’hui avec le Maroc et donner enfin au peuple sahraoui une perspective. En particulier, la jeune génération a désespérément besoin d'opportunités politiques et économiques pour l'avenir. Sinon, il ya un grand danger que le cessez-le feu mis en place depuis 1991 pourrait être rompu. Cela conduirait à d'autres dimensions de déstabilisation en Afrique du Nord", ont-ils averti.
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Les parlementaires allemands ont rappelé que "depuis 1991, l'ONU a appelé à l’organisation d’un référendum libre au Sahara occidental. Depuis le retrait de l’Espagne de sa colonie en 1975, le Maroc occupe le Sahara occidental et empêche jusqu'à présent cette consultation".
Ils ont également salué la décision de la Cour européenne qui a rejeté en décembre 2015, l'accord commercial entre l'UE et le Maroc, incluant les territoires occupés du Sahara occidental.
Le communiqué a souligné que l’aide humanitaire internationale destinée aux réfugiés sahraouis en Algérie a été réduite depuis des années, rappelant qu’en automne dernier, les camps de réfugiés sahraouis ont été touchés de graves inondations, aggravant ainsi les conditions de vie de ces réfugiés qui dépendent totalement de cette aide.
En fin, les parlementaires allemands ont en outre indiqué que cette situation humanitaire précaire augmente encore le risque, ce qui pourrait conduire à un nouveau conflit armé dans la région". (SPS)
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