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Sahara Occidental: le Maroc se dresse contre la prochaine visite de Ban Ki-moon dans la région

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Washington, 15 fev 2016 (SPS) Le gouvernement marocain se dresse pour empêcher la visite du secrétaire général de l'ONU au Sahara Occidental, pourtant approuvée par le Conseil de sécurité, a indique lundi le représentant du Front Polisario auprès des Nations-Unies, Ahmed Boukhari.

 

"C'est une véritable démonstration d'obstruction aux efforts du secrétaire général de l'ONU, le gouvernement marocain continue à mettre des obstacles pour empêcher la visite de Ban Ki-moon dans la région a déclaré M. Boukahri à l'agence de presse algérienne (APS).

 

Après avoir échoué à annuler cette visite, prévue fort probablement pour début mars prochain, le Maroc veut maintenant la  reporter à juillet, a fait savoir M. Boukhari.

 

"Les autorités marocaines ne veulent pas que cette visite ai une relation avec le prochain rapport sur le Sahara Occidental" que doit présenter Ban Ki-moon au Conseil de sécurité en avril, a-t- il expliqué.

 

"C'est une stratégie bien connue du Maroc: bloquer tout progrès dans le dossier sahraoui pendant le mandat de Ban Ki-moon qui arrive à échéance en  fin 2016".

 

M. Boukhari a indiqué que le Conseil de sécurité, réuni mercredi passé à l'initiative du Venezuela, a réitéré son soutien unanime à la visite du secrétaire général dans la région.

 

"Actuellement tous les membres du Conseil de sécurité soutiennent cette visite à l'unanimité et affirment qu'il serait idéal de l'organiser avant avril", a ajouté M. Boukhari.

 

Il y a lieu de souligner que ce soutien a été exprimé même par la France, membre permanent du Conseil de sécurité qui appuie la colonisation des  territoires sahraouis par le Maroc.

 

En voulant gagner du temps jusqu'à expiration du mandat de Ban Ki-moon, le Maroc espère également que le changement prochain à la tête de la Maison Blanche jouerait en sa faveur.

 

Il s'attend à ce que la future administration américaine sera plus sensible à ses revendications fallacieuses sur le Sahara occidental.

 

"En comptant sur ces deux facteurs, le Maroc veut empêcher cette visite ou la retarder jusqu'à ce qu’elle n'aura aucune valeur politique", a expliqué le diplomate sahraoui.

 

--   Le Maroc s'oppose à l'agenda de la visite proposé par l'ONU

 

S'entêtant à maintenir sa politique de blocage, Rabat a refusé de donner une réponse positive aux propositions de l'ONU sur les dates de rencontres que doit avoir Ban Ki-moon avec les autorités marocaines.

 

Jusqu’ici, les dates des entrevus prévues entre le SG de l'ONU et le gouvernement marocain n'ont pas été fixées, le Maroc refusant toujours de donner une suite positive à l'agenda du SG concernant sa visite à Rabat.

 

Encore faut il souligner que le Maroc n'est pas en mesure d'imposer son agenda pour cette visite encore moins d'empêcher Ban Ki-moon d'aller aux territoires occupés sur lesquels il n'a aucune autorité.

 

Le Sahara occidental est considéré  par l'ONU comme un territoire non autonome, dont le statut doit être déterminé par voie de referendum d'autodétermination, a tenu à rappeler M. Boukhari.

 

"La question du Sahara Occidental constitue un point important dans l'agenda du Conseil de sécurité. La visite prévue de Ban Ki-moon démontre l'intérêt du secrétaire général à accélérer le processus de paix et à l'appuyer", a déclaré M. Boukhari, en se disant "satisfait de l'évolution qu'a pris le traitement du dossier sahraoui au niveau de cet organe onusien, tout en affirmant la volonté du Front Polisario à appuyer le SG de l'ONU dans ses efforts.

 

Pour autant, il a estimé qu'il était temps pour  l'ONU d'exercer des pressions sur le Maroc pour l'amener à reconnaître ses résolutions.

 

Ban Ki-moon qui s'apprête à effectuer sa visite dans la région avait exhorté en novembre dernier les deux parties du conflit, le Maroc et le Front Polisario, à engager rapidement des négociations en vue de parvenir à une solution politique mutuellement acceptable, accordant au peuple sahraoui le droit à l'autodétermination.

 

Il avait aussi relevé que la question sahraouie nécessitait "une solution urgente", en affirmant que la persistance de ce conflit pourrait constituer "une bombe à retardement", qu’aucun acteur n’est en mesure d’en atténuer les effets à lui seul. (SPS)

 

020/090/700 151018 FEV 016 SPS