Bir Lahlou, 29 jul 2024 (SPS) Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Sidati, a condamné "fermement" lundi, le soutien apporté par la France au prétendu "plan d'autonomie" marocain pour le Sahara occidental, dénonçant un positionnement "hostile et dangereux" qui "fait fi du droit international" applicable à ce territoire.
"Ce positionnement hostile et dangereux fait fi du droit international applicable au Sahara occidental. Ce qui ne sied sûrement pas à un pays de l'Union européenne, membre permanent de surcroît du Conseil de sécurité de l'ONU supposé garant de la paix et de la sécurité dans le monde", a-t-il indiqué dans un communiqué.
Pour le chef de la diplomatie sahraouie, "c'est l'occupation violente et illégale du Sahara occidental" que la France soutient.
"En s'alignant sur les thèses expansionnistes marocaines, la France se disqualifie pour jouer un rôle constructif dans les efforts menés par la communauté internationale visant à parvenir à une solution juste et durable au conflit au Sahara occidental", a-t-il soutenu, estimant que "la France ne devrait plus faire partie de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO)".
Selon M. Sidati, dès le début, la France "a été partie prenante dans le conflit au Sahara occidental".
"Elle a soutenu l'invasion brutale de notre territoire en armant le Maroc, en lui prodiguant technologie et expertise. Elle lui a donné sans compter les moyens de perpétrer son agressions contre le peuple sahraoui, défendu ce déni de justice marocain dans les enceintes internationales et contrarié
le processus de paix au Sahara occidental. Aujourd'hui, elle persiste et signe : par son geste, la France alimente l'aventurisme marocain, encourageant et cautionnant l'escalade dans la région", a souligné M. Sidati, mettant en garde contre "la déstabilisation à grande échelle de la région".
Le responsable sahraoui a appelé, par ailleurs, "l'Etat français, dont l'influence est en recul en Afrique" à "trouver de meilleurs moyens pour faire valoir son action que l'acharnement contre le peuple sahraoui".
"Quoi qu'il en soit, et quelles que soient les épreuves que tente de nous imposer le Maroc avec le soutien de la France, le peuple sahraoui continuera à défendre mordicus ses droits, jusqu'à obtenir le départ définitif de l'agresseur marocain de son territoire et la connaissance générale de la légitimité de sa lutte pour son autodétermination et son indépendance", a-t-il conclu.(SPS)