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Négociations pour régler le conflit du Sahara occidental: à l'heure de la rigueur, le Maroc face à ses responsabilités

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Chahid ElHafedh, 30 jan 2918 (SPS) Le plan de relance des négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc pour le règlement du conflit du Sahara occidental a connu plus de rigueur et d'unanimité au niveau africain, après que l'Union africaine (UA) a renouvelé son soutien au processus, alors qu'une nouvelle étape s'était déjà ouverte au niveau onusien à Berlin, où l'Envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, Horst Kohler avait rencontré une délégation sahraouie conduite par le président de la République, Brahim Ghali.
La rencontre entre M. Kohler et les Sahraouis est intervenue trois jours après l'annonce de l'envoi, par l’émissaire onusien, d'invitations au  président de la République et au ministre des Affaires étrangères marocain ainsi qu’aux ministres des Affaires étrangères algérien et mauritanien dont les pays sont observateurs, en vue de parvenir à une solution durable au conflit du Sahara occidental.
Dans ce sillage, réunis à Addis Abeba dans le cadre de la 30e session de la Conférence de l’UA, les chefs d’Etat et de gouvernement africains ont  exprimé, dans leur décision adoptée par consensus, leur soutien à la relance du processus des négociations entre le Maroc et la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en vue de parvenir à une solution "durable" au conflit du Sahara occidental, qui soit "conforme à la lettre et à  l'esprit des décisions pertinentes" de l'Organisation de l’Unité africaine (OUA) devenue Union africaine (UA) et des Nations unies (ONU).
La Conférence a, par ailleurs, réitéré son appel aux deux Etats membres (RASD/Maroc), à s’engager, "sans conditions préalables", dans des  pourparlers "directs et sérieux", facilités par l'UA et l'ONU pour la tenue d’un référendum "libre et juste" pour l'autodétermination du peuple sahraoui.
Réaffirmant sa disponibilité à réactiver le Comité des chefs d'Etat et de gouvernement sur le Sahara occidental, institué par l’OUA en 1978, la  Conférence a lancé un appel en direction des deux parties pour coopérer pleinement avec le Haut représentant de l'UA pour le Sahara occidental,  l'ancien Président mozambicain, Joaquim A. Chissano, et l'Envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, Horst Kohler.
Sur un autre volet, celui lié aux droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés, il a été question d'inviter le Maroc, en tant qu'Etat  membre de l'UA, à permettre le retour de la mission d'observation de l'UA de retourner à El Aaiun, au Sahara occidental, et de permettre également un "suivi indépendant" de la situation des droits de l'Homme dans le Territoire.
A ce titre, le Conseil exécutif de l’UA (ministres des Affaires étrangères), réuni à la même occasion dans la capitale éthiopienne, a appelé le Maroc à faciliter le travail de la Mission d’établissement des faits sur le territoire du Sahara occidental, en application de la décision 689, adoptée en 2012 par la 20e session du Conseil exécutif.
L’UA a, également, invité le Maroc à "signer et ratifier la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples, outre les instruments pertinents de défense des droits de l’Homme". 
De nouvelles perspectives après la rencontre de Berlin
Comme il l'avait promis lors de sa première visite dans la région en octobre 2017, l'envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara occidental, Horst Kohler, a lancé récemment "de nouvelles perspectives en lien avec la question sahraouie".
Une délégation sahraouie conduite par le président de la RASD et Secrétaire général du front Polisario, Brahim Ghali, a été reçu jeudi dernier à Berlin (Allemagne) par M. Kohler, en vue des prochaines discussions bilatérales, sur le conflit du Sahara occidental, avec les deux parties au conflit et les pays voisins.
La rencontre entre M. Kohler et les Sahraouis est intervenue trois jours après l'annonce de l'envoi, par l’émissaire onusien, d'invitations au président Ghali et au ministre des Affaires étrangères marocain ainsi qu’aux ministres des Affaires étrangères algérien et mauritanien dont les pays sont observateurs.
Les entretiens, qui ont eu lieu dans le bureau de M. Kohler en prévision de la tenue, dans la capitale allemande, des discussions bilatérales entre les parties au conflit, comme annoncé par l'ONU, étaient les premières après la réunion de Manhasset, d'il y a près de 6 ans.
Ainsi, dans les heures qui ont suivi les entretiens, M'hamed Kheddad, membre du secrétariat national du Front Polisario et coordonnateur sahraoui  avec la Minurso, a souligné le caractère "franc" et "positif" ayant marqué les rencontres qui ont porté sur les moyens d'aboutir à une solution  "pacifique, juste et durable" garantissant au peuple sahraoui le droit à l'autodétermination.
M. Kheddad a précisé que la rencontre de l'envoyé onusien avec la partie sahraouie -qui s'est étalée sur deux jours et a pris fin vendredi- "était franche et positive et a porté sur les voies de mise en application des décisions du conseil de sécurité visant à trouver une solution pacifique, juste et durable qui permettrait au peuple sahraoui d'exercer son droit imprescriptible à l'autodétermination sur la base des constantes de la charte des Nations Unies", rapportent des sources médiatiques sahraouies.
"Le Front a réaffirmé son soutien aux efforts de l'Envoyé personnel et secrétaire général des Nation Unies à l'effet de parachever le processus de  décolonisation du Sahara Occidental", a-t-il ajouté.
Ces consultations s'inscrivent dans le cadre de l'application des résolutions du Conseil de sécurité et des efforts des Nations unies en vue de permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination et à l'indépendance. (SPS)
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