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Grève de la faim de plusieurs prisonniers politiques sahraouis détenus au Maroc

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Paris,15 mars 2018 (SPS) Plusieurs prisonniers politiques sahraouis sont en grève de la faim dans les prisons marocaines pour dénoncer leurs conditions d'incarcération et revendiquer et défendre le droit à l'autodétermination.
Le militant sahraoui Naâma Asfari a entamé une grève de la faim illimitée, rappelle-t-on, le 27 février dernier en déclarant solennellement "mieux vaut mourir pour la dignité que de vivre sans elle".
Il a été rejoint, le 9 mars, par huit autres prisonniers du groupe de Gdeim Izik, malgré leur dispersion par les autorités d'occupation marocaines dans plusieurs prisons et leur mise à l'isolement.
Les Sahraouis, grévistes de la faim, veulent faire entendre leur appel au droit à l'autodétermination de leur peuple qui en est privé depuis plus de 40 ans et réclamer l’application du droit international humanitaire qui exige de la puissance occupante, le Maroc, de les transférer dans une prison du territoire du Sahara occidental.
L'association française des amis de la République arabe sahraouie démocratique (AARASD) a estimé, dans un communiqué, que cette grève de la faim a été décidée alors que "tous sont déjà à l’isolement, sont l’objet de menaces, sont privés des visites de leurs proches", en s'interrogeant : "Sont-ils à ce point menaçants pour le Makhzen qu’un simple emprisonnement n’est pas suffisant ?". Sont-ils à ce point menaçants que leurs deux avocates françaises viennent d’être elles aussi interdites d’entrée au Maroc pour les rencontrer et les assister ?".
A cet effet, l'AARASD a appelé les associations des droits de l’homme, les institutions internationales comme le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, les autorités françaises à "soutenir ces prisonniers dans leur action de grève de la faim en s’adressant aux autorités marocaines pour que cessent ces traitements inhumains et qu’ils puissent recevoir leurs familles", relevant que la Makhzen, "en recul en Afrique et en Europe, s’en prend aux prisonniers sahraouis".
Pour cette association, qui milite pour la cause sahraouie, les efforts actuels engagés par le Secrétaire général de l’ONU pour favoriser la reprise de négociations entre le Maroc et le Front Polisario, "doivent en urgence comprendre un volet droits de l’homme qui permette à tous ces prisonniers politiques de bénéficier de procès équitables et (...) d’être libérés". (SPS)
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