Rome, 26 mai 2011 (SPS) Le militant sahraoui des droits humains, Ahmed Naciri, libéré récemment de la prison de Salé (Maroc) a dénoncé la répression marocaine contre les Sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental, à l’issue d’une réunion avec le président du Comité permanent sur les droits de l’homme de la Chambre des Députés italienne, M. Furio Colombo et la co-présidente de l’Intergroupe parlementaire d’amitié avec le peuple sahraoui, Mme Carmen Motta.
Accompagné par Luciano Ardesi, président de l’Association italienne de solidarité, Ahmed Naciri a dénoncé "l’attitude répressive du Maroc dont il a été victime en même temps que l’ensemble de la population sahraouie des territoires sahraouis sous occupation marocaine", a indiqué la représentation du Front Polisario en Italie.
Le militant sahraoui a cité un cas d’exemple, celui de l’arrestation de son fils aîné, El Hafad, âgé de 14 ans, à Smara à la suite d’une manifestation à l’occasion de l’anniversaire du déclenchement de la lutte armée.
"Il a été arrêté dans une voiture du Groupe d’intervention, les yeux bandés et torturé, avant d’être libéré à la périphérie de Smara", a déploré Ahmed Naciri.
Les députés italiens ont pris note avec intérêt de l’appel lancé par Naciri pour le respect des droits de l’homme au Sahara occupé. Ils se sont engagés à "auditionner des victimes de la répression marocaine, et à solliciter auprès du gouvernement marocain que des violations graves comme le cas des sept activistes arrêtés en octobre 2009 pour avoir visiter leurs proches dans les campements de refugiés sahraouis, ne se reproduisent pas".
Il est à rappeler qu’Ahmed Naciri est arrivé pour la première en Europe, à l’invitation de l’Association italienne à l’occasion de son Assémblée annuelle.(SPS)