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L’ONU dément les accusations du Maroc concernant la présence d’éléments militaires du Front Polisario à El Guergarat

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New  York, 03 avr 2018 (SPS) Les Nations Unies ont démenti lundi les accusations du Maroc, selon lesquelles le Front Polisario aurait déployé des éléments militaires à El Guergarat, en affirmant que la Minusro n’a enregistré aucune violation de l’accord de cessez-le-feu dans cette zone tampon.
"Nos collègues de la Minurso n’ont observé aucun mouvement d‘éléments militaires dans le territoire Nord-est. La Minurso continue de suivre la situation de près", a déclaré, Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, lors de son point de presse quotidien.
Dujarric répondait à une question sur les accusations du Maroc relatives à de prétendues violations de l’accord de cessez-le-feu par le Front Polisario dans cette zone démilitarisée, sous surveillance des Nations Unies.
Le Maroc qui cherche à provoquer une crise à la veille des discussions prévues au Conseil de sécurité sur la prorogation du mandat de la Minurso, a envoyé dimanche une lettre au président du Conseil de sécurité dans laquelle il évoque " le maintien de la présence " d'éléments armés du Front Polisario à El Guergarat.
Le Maroc est à l’origine de la crise dans cette zone sensible, située à la frontière avec la Mauritanie, lorsqu’il a voulu imposer en 2016 la construction d’une route traversant les territoires sous contrôle du Front Polisario.
Dans une note confidentielle transmise au Conseil de sécurité en août 2016, le secrétariat général de l’ONU avait reconnu la violation de l’accord militaire numéro un par le Maroc.
Depuis, Rabat s’oppose à l’envoi d’une mission technique onusienne pour examiner la situation sur le terrain et envisager les moyens de résoudre la crise.
Le chef de l’ONU a appelé le Maroc à " reconsidérer cette initiative  afin que les deux parties au conflit puissent s’engager dans une discussion de bonne foi sur cette question ".
Dans la copie préliminaire de son rapport sur la situation au Sahara Occidental, qui sera présenté courant avril au Conseil de sécurité, Gutteres a rappelé que cette mission d’experts est prévue par le paragraphe 3 de la résolution 2351 (2017) du Conseil de sécurité, prorogeant le mandat de la Minurso.
Ladite résolution reconnaît que la crise d’El Guergarat " soulève des questions fondamentales liées au cessez-le-feu et aux accords connexes et demande au SG de l’ONU d’examiner les moyens de la résoudre", a-t-il souligné.
A cet effet, le secrétaire général, a indiqué avoir transmis le 2 juin 2017 des notes verbales au Front Polisario et au Maroc proposant de résoudre cette crise par l’envoi d’une mission d’experts qui sera " chargée de mener des consultations approfondies avec les deux partis au conflit ".
" Le Front Polisario a accepté la proposition en juin. En août le Maroc a répondu ( ) et estimé que la mission proposée était inopportune et inappropriée ", a révélé le chef de l’ONU.
En Saluant la partie sahraouie qui a accueilli favorablement la proposition, Guterres a désigné implicitement le Maroc comme partie entravant le travail de l’ONU. (SPS)
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