Skip to main content

L'Union africaine doit imposer des sanctions contre l'occupant marocain

Submitted on

Abuja, 25 déc 2020 (SPS) L'ambassadeur sahraoui au Nigéria, Brahim Salem Bousseif a affirmé que l'Union Africaine (UA) devrait imposer des sanctions contre le Maroc pour l'amener à respecter l'Acte constitutif de l'UA qui insiste sur le strict respect du principe d'intangibilité des frontières héritées à la colonisation et le non recours à l’usage de la force entre les Etats membres.
"L'Union africaine devrait exercer plus de pression sur le Maroc, pour le forcer à respecter la Charte de l'Union africaine, ou à imposer des sanctions", a indiqué le diplomate sahraoui, dans un entretien au journal nigérian, "Vanguard".
M. Brahim Salem Bousseif a, en outre, rappelé que le dernier Sommet extraordinaire de l'Union africaine "a demandé au Conseil de paix et de sécurité (CPS) d'amener les deux Etats membres de l'organisation, à savoir le Sahara occidental et le Royaume du Maroc à la table des négociations, pour remédier à la situation et créer les conditions d'un nouveau cessez-le-feu afin de parvenir à une solution juste et durable au conflit".
L'ambassadeur sahraoui à Abuja a, dans ce cadre, condamné l'occupation marocaine du Sahara occidental, ainsi que la récente agression militaire contre des civils sahraouis dans la zone tampon d'El-Guerguerat, au sud-ouest du Sahara occidental, suite à la violation de l'accord de cessez-le-feu par le Maroc, estimant que, "la situation actuelle est le résultat de la négligence des Nations Unies et de l'aventurisme du régime marocain".
Par ailleurs, l'ambassadeur sahraoui a exprimé "la gratitude du peuple sahraoui envers l'Afrique et ses peuples qui ont compris la quête du peuple sahraoui pour la liberté et soutenu ses droits à l'autodétermination et à l'indépendance, eux qui ont également subi le joug du colonialisme".
Dans son intervention lors du 14ème sommet extraordinaire de l’UA, le président de la République,  Brahim Ghali avait insisté sur l’impératif de "faire taire les armes au Sahara occidental, à la faveur d’un effort exceptionnel et résolu pour rétablir la sécurité dans la région".
Le Président Ghali avait assuré que "la responsabilité est grande, elle exige une position ferme pour faire face à l’agression et à l’expansion marocaine qui menace la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique", invitant l’UA à faire pression sur le Maroc afin de mettre un terme à "l’occupation militaire illégale de pans entiers des territoires sahraouis".
"Membre fondateur de l’UA, et compte tenu de l’extrême gravité de cette nouvelle agression marocaine, la République sahraouie revendique, en urgence, l’obligation pour notre voisin le Royaume du Maroc, d’adhérer pleinement aux objectifs et principes de l’acte constitutif qu’il a signé et ratifié", a-t-il plaidé.
Cette adhésion, "sans réserve aucune, induit la cessation de l’occupation militaire illégale de toutes les parties du territoire sahraoui", a-t-il martelé.(SPS)
020/090/700