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Le gouvernement de Zapatero a porté "un grand préjudice" au peuple sahraoui (responsable sahraoui)

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Madrid, 10 août 2011 (SPS)- Le représentant du Front Polisario en Espagne,
M. Bouchraya Beyoun a accusé le gouvernement socialiste espagnol d'avoir porté
"un grand préjudice" au peuple sahraoui vu son soutien à la thèse marocaine.

Dans une mise au point publiée par l'Agence de presse espagnole (EFE),
le responsable sahraoui a précisé que le gouvernement socialiste espagnol conduit
par Jose Luis Rodriguez Zapatero "a porté un grand préjudice au peuple sahraoui
pendant huit ans au pouvoir vu son soutien à la thèse marocaine, prolongeant
ainsi l'occupation marocaine du Sahara occidental".


Le diplomate sahraoui a déploré le fait que le gouvernement socialiste ait "intentionnellement renoncé" au soutien au referendum comme voie pour
parvenir à une solution au conflit, préférant "s'attacher" à la proposition
marocaine d'autonomie de l'ancienne colonie espagnole.


Le gouvernement de Zapatero nous a porté préjudice. Il pouvait ne "rien faire mais a opté pour l'option du préjudice, en étant plus proche de la position marocaine au détriment du peuple sahraoui", a ajouté M. Bouchraya.


A son arrivé en 2004 au Palais du gouvernement, M. Zapatero avait déclaré que le conflit sahraoui "peut trouver une issue en l'espace de six mois", a-t-il rappelé, indiquant qu'il avait depuis "pris un mauvais départ". Le gouvernement socialiste "nous a négligé et écarté de toute solution", a-t-il ajouté.


Les socialistes "n'ont entrepris aucune action dans l'intérêt d'une solution qui respecte le droit du peuple sahraoui reconnu par l'ONU (...) à travers une consultation populaire, vu le refus catégorique par le Maroc de cette voie".


Zapatero "s'est contenté de tenter de s'entendre avec la victime et le bourreau, en évitant toute déclaration pouvant contrarier le Maroc", a ajouté le responsable sahraoui.


Dans ce sens, il a précisé que les amendements de la dernière Constitution
marocaine "ne contribuent pas au règlement du conflit du Sahara occidental face
au refus de Rabat de débattre des thèmes cruciaux à travers les discussions
bilatérales sous les auspices de l'ONU".