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Autodétermination du peuple sahraoui: le Maroc ne reconnaît pas le travail de l'ONU (diplomate)

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Rome, 16 sept 2011 (SPS) Le Maroc ne reconnaît pas le travail des Nations unies dont les résolussions réaffirment le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination pour le règlement du conflit au Sahara occidental, a indiqué le représentant du Front Polisario en Espagne, Boucharaya Beyooun, dans un entretien au journal online italien "Meridiani Relazioni Internazionali".


A une question sur les éléments qui empêchent actuellement la réalisation du référendum, le diplomate sahraoui a souligné qu'il n'existait "aucun obstacle technique à (sa) réalisation, ou au recensement ou à d'autres (questions), mais le Maroc ne reconnaît pas le travail de l'ONU".

Dans ce cadre, Boucharaya Beyoun a ajouté que "Rabat ne veut pas de référendum", affirmant que "le véritable obstacle est le Maroc, et à ses côtés des gouvernements arabes, et des pays comme la France et l'Espagne".

Le diplomate a rappelé qu'en 1991, l'ONU a approuvé un plan de paix au Sahara occidental ratifié par Rabat qui prévoit le cessez le feu et la tenue d'un référendum, sous l'égide la Minurso, relevant cependant, que "le Maroc qui a accepté le règlement pacifiquement du conflit, parce que la guerre coûtait cher (...), ne l'a fait que dans l'objectif de "détruire et désarmer le Front Polisario".

Sur le rôle actuel de la Minurso, il a indiqué que "le Maroc viole nos droits chaque jour" et la mission onusienne "ne réagit pas compte tenu de la limitation de son mandat".

Aux yeux du diplomate sahraoui, de par cette limitation, la Minurso "s'est transformée en un outil pour légitimer l'occupation. Non concernée par la tenue du référendum, elle ne peut pas éviter que des violations répétées des droits humains, soient commises, ni n'interdit l'exploitation de nos ressources naturelles par le Maroc".

Il a dans ce cadre, accusé la France en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de "bloquer tout projet d'extension du mandant" de la mission, notamment, à la protection des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental.

Par ailleurs, interrogé sur la position du "mouvement du 20 février" au Maroc sur la question sahraouie, le diplomate a affirmé que ce mouvement a "clairement" fait savoir que le conflit sahraoui ne constituait pas pour lui, "une priorité".

"Le problème du Sahara occidental ne dépend pas de changements internes au Maroc (...) , mais la solution réside dans le contexte international", a-t-il dit.

A ce sujet, le diplomate a relevé qu'il est "certainement plus facile de négocier avec un Maroc démocratique, qu'avec le régime actuel. Par conséquent, tout changement de politique qui permette de renforcer la démocratie au Maroc, serait à même de faciliter la solution du conflit" sahraoui, a-t-il souligné. (SPS)

020/090/700 171210 SEPT 011 SPS